Porte ouverte vers le reste du Royaume-Uni, le port est un endroit de passage, un portail entre Dublin et le reste du monde. Tard le soir, sur les quais, on peut y entendre de temps à autre le chant des sirènes - ou n'est-ce que le vent qui se joue des curieux ? Les docks sont également un endroit de prédilection pour les trafics en tout genre, notamment l'import/export de fausses œuvres d'art, d'argent blanchi. Parfois, les marins un peu saouls viennent y chercher la bagarre, et il n'est pas rare que les quais soient le théâtre d'agressions violentes.

Une longue étendue verdoyante où sont plantées des pierres tombales aux épitaphes variés, sous des arbres qui se nourrissent de la décomposition des corps. C'est un endroit de recueillement, de deuil et de souffrance, parfois de libération, pour beaucoup. Pour Drop Out, c'est un accès aux catacombes, au réseau géant de galeries qu'ils ont consolidés et aménagés, et où ils se planquent depuis longtemps, parce que personne ne viendra jamais retourner un cimetière entier.

Boîte de nuit plus abordable, l'Imaginarium se trouve sur un terrain neutre, dans une banlieue où se rencontrent les deux extrêmes, ce qui parfois peut entraîner des bagarres, jamais dans la boîte, souvent au-dehors, à quelques ruelles de l'entrée. L'alcool, la drogue aidant, y aller est toujours le fruit d'une grande réflexion : en groupe, il est plus rare d'en sortir amoché, mais seul, l'histoire se finit bien différemment.

La forêt du Phoenix n'est pas très grande, elle ne relie Dublin à aucune autre ville. C'est une simple étendue forestière, où s'élèvent pins et feuillus, entremêlés sur la même terre. Si elle est si peu visitée, c'est probablement à cause des rumeurs qui circulent à son sujet : on la dit hantée. Habitée par les mutants les plus hideux, les moins réussis, ceux qui n'ont même pas une apparence humaine. Ils s'y cacheraient en attendant que des imprudents y pénètrent, afin de s'en repaître. Cette rumeur, devenue une légende urbaine, fait désormais office d'histoire à raconter aux petits pour qu'ils n'y entrent pas tout seul, perpétuant ainsi une discrimination envers la race mutante sans même que ce soit volontaire.

Dans la périphérie de Dublin, les rues sont fréquentées par de nombreux enfants, et baignent dans une ambiance très familiale en journée. La nuit, le silence et la solitude restent des facteurs plus inquiétants - ou relaxants pour certains - qui ont le mérite de naturellement suggérer à ses habitants un couvre-feu.

Des petits appartements aux grandes maisons, la pluralité et diversité des logements est la plus importante dans la banlieue dublinoise, puisque les différentes classes sociales s'y retrouvent, et cohabitent les unes avec les autres, dans une incohérence architecturale la plus totale.