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 You have an important call [w/ Orphée]

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Machiavel A. Abaïvovin
Machiavel A. Abaïvovin
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MessageSujet: You have an important call [w/ Orphée]   You have an important call [w/ Orphée] EmptyDim 14 Juil - 22:32

You have an important call


Appartement de Machiavel. 8 heures du soir. Cela faisait très exactement vingt-minutes que Machiavel était assis sur son canapé à regarder fixement son téléphone portable, tapotant frénétiquement l’index sur sa cuisse. Son soudain souffle de détermination était retombé et s’était transformé comme toujours en profonde hésitation. Car il y a vingt minutes, l’ange avait enfin pris la décision d’appeler Orphée après une année entière de silence.



Cela faisait longtemps que Machiavel voulait le faire, mais il n’avait de cesse de douter à chaque essai.

*Comment devrais-je l’aborder après tant de temps ?* Se demandait-il,

*Dois-je me montrer agressif envers le manque de nouvelles ou dois-je être le frère aimant et réconfortant ? Et si c’est moi qui l’appelle, cela ne voudrait-il pas dire que je suis la personne en tort et qu’il s’attendra probablement à des excuses de ma part ? Je n’ai rien à me reprocher, il est hors de question que je lui présente la moindre excuse, c’est à lui de faire le premier pas ! De toute façon, je suis sûr que si je l’appelle, « madame la Reine » ne prendra même pas la peine de lever son royal petit doigt pour répondre.*

Et c’est ainsi que l’ange attendit plus de douze mois avant de finalement se décider fermement à appeler son frère. Il s’était juré qu’il ne bougerait pas du divan tant qu’il n’avait pas appelé son jumeau. Malheureusement, il ne lui fallut que le temps de s’assoir dans le canapé qu’il hésita déjà.  Sa main n’osait pas attraper son portable. Alors il était là, à observer le téléphone. Il était bien plus stressé que de raison et il le savait. Mais c’était indéniable : il n’avait pas le courage de taper le numéro. Il était à deux doigts de laisser tomber, de se dire que cela n’avait pas autant d’importance et qu’il ne fallait pas s’en faire pour si peu. Mais une partie de lui l’empêchait de partir. Cette partie voulait savoir ce qui se passait du côté d’Orphée, comment il vivait et si tout était comme il le voulait.

Le souffle de Machiavel était de plus en plus saccadé et le tapotement de son index de plus en plus rapide. Soudain, dans un élan de courage, il poussa un long soupir, laissa s’échapper un léger « Dammit ! » de sa bouche et attrapa l’appareil pour le coller à son oreille. Il tapa le numéro à une vitesse fulgurante et, sans hésitation, appuya sur le petit téléphone vert. Et l’appel fut lancé.

Ce fut une des minutes les plus longues de sa vie. Chaque « bip » donnait la sensation de lui tomber dessus comme une pierre. Pendant ce grand moment de solitude, il réfléchit à ce par quoi il allait entamer la conversation. Les mots, le ton, il commença à trier quelques phrases qui pourraient selon lui faire mouche. Après une vingtaine de secondes, il décida qu’il allait être froid et directe. C’était la meilleure façon de faire afin que son frère le prenne au sérieux. Mais les secondes défilaient, et aucun signe de vie ne se fit sentir de l’autre côté. Sans réponse après une minute, l'appel était sur le point de s’interrompre. Mais soudain, au dernier moment, l’impensable arriva. Un « clic » se fit entendre, signalant que le correspondant avait répondu à l’appel. Machiavel allait enfin pouvoir parler avec Orphée, avoir une vraie conversation après un an sans nouvelle avec l’unique personne qui comptait encore pour lui. Perturbé à cette idée, il en perdit ses mots et brisa l’effet « sûr de lui » qu’il voulait donner. La seule chose qui sortit de sa bouche fut un léger et à peine audible :

« B… bonjour Joph ‘. C’est Machiavel. Enfin, je pense que tu l’avais deviné…»

Profondément gêné, il se racla la gorge et poursuivit :

« Hey, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé. Hum… Je voulais juste savoir comment tu allais et si tout se passait bien chez toi, tu sais, prendre des nouvelles. C’est ce que les gens font en général avec leur famille…»



680 mots ; 25 points + 10 points d'ouverture du sujet.
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J. Orphée Abaïvovin
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MessageSujet: Re: You have an important call [w/ Orphée]   You have an important call [w/ Orphée] EmptyVen 26 Juil - 23:16

You have an important call




Les jumeaux Jophiel et Machiavel étaient connus au Paradis pour être absolument inséparable, et aussi différents moralement qu’ils étaient semblables sur le plan physique. Jophiel était un travailleur acharné, fervent défenseur des Hommes, se donnant corps et âmes à sa tâche sans se poser de question. Machiavel éprouvait plus de retenue, moins d’engouement à insuffler l’espoir dans le cœur des humains, mais s’appliquait néanmoins à être un ange bon et fidèle aux principes auxquels il était dévoué.
Puis les choses tournèrent mal. Les jumeaux perdirent la foi et furent chassés du Paradis, les ailes brûlant tout au long de leur chute comme un rappel de la faute qu’ils avaient commise, et furent condamnés à rester sur Terre jusqu’à temps qu’ils trouvent le moyen de se faire pardonner et de remonter au ciel. La vie ne fut pas clémente avec eux, si bien que Jophiel en abandonna son nom divin pour prendre celui que ses parents d’adoption lui avaient donné. Laissant tomber le reste, reniant jusqu’à ses origines, celui qui s’appelait désormais Orphée avait rejoint le camp qui s’imposait à lui comme le seul un tant soit peu compétent pour régler le conflit latent entre humains et êtres surnaturels ; il avait tout laissé de ses anciennes vies derrière lui, et petit à petit, il avait perdu le contact avec son frère.
Il pensait à lui, parfois, mais jamais suffisamment longtemps pour éprouver de regret ou de chagrin à cause de cette séparation. Il se contentait de se plonger dans le travail comme si sa vie en dépendait, s’empêchant volontairement de penser à autre chose – ses longues nuits d’insomnie étaient là pour ça.

Assis dans son fauteuil, un dossier à la main, l’ange déchu était actuellement en train d’étudier scrupuleusement des lignes et des lignes de données inscrites sur des feuilles impeccablement imprimées, une cigarette fraîchement allumée coincée entre ses lèvres. Concentré sur son travail, il lui sembla sortir d’une drôle de transe lorsque son téléphone se mit à sonner. Secouant la tête pour se remettre les idées en place, il tendit la main vers son cellulaire posé sur la table toute proche. Cependant, en voyant le numéro inscrit sur l’écran, il arrêta net tout mouvement, en oubliant presque de tirer sur sa cigarette. Ce fut l’odeur de cendres qui le ramena à la réalité. Ca, et la sonnerie du portable dans sa main.
Pensif, Orphée se demanda s’il devait répondre. Il hésita sincèrement, ne sachant pas vraiment ce qu’il pourrait dire à son frère. Ce fut finalement en soupirant qu’il finit par accepter la communication au bout d’une très longue minute.
Une voix étouffée, presque un murmure, se fit entendre dans le combiné – sa voix, exactement le même timbre, le même léger accent purement londonien, la même façon de prononcer les « h ».

« B… bonjour Joph ‘. C’est Machiavel. Enfin, je pense que tu l’avais deviné… »

Orphée grimaça légèrement. Cela faisait maintenant un an que plus personne ne l’avait appelé par son nom d’ange, et son jumeau savait parfaitement que cela avait un don pour l’agacer prodigieusement. Le jeune homme décida de prendre sur lui et d’attendre la suite.

« Hey, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé. Hum… Je voulais juste savoir comment tu allais et si tout se passait bien chez toi, tu sais, prendre des nouvelles. C’est ce que les gens font en général avec leur famille… »

L’ange déchu haussa un sourcil. Il répondit tout à fait calmement.

« Est-ce vraiment une critique que j’entends là, Alastair ? »

De la même manière, le deuxième frère Abaïvovin ne supportait pas qu’on s’adresse à lui en utilisant son patronyme humain. Petite vengeance peu subtile de la part d’Orphée, mais il ne s’en priva pas une seconde.
Tirant sur sa cigarette, il souffla un nuage de fumée blanche qui s’évapora dans la pièce.

« J’étais occupé, tu le sais. J’ai du travail, quelque chose de très important à faire, et je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas t’en parler. »

Et ce fut la seule explication qu’il donna à une année entière sans nouvelles. Quelque part, il avait raison de le formuler ainsi : travailler à Infinitas exigeait la plus grande discrétion quant aux activités exercées au sein de l’organisation. Mais cela restait, quelque part, une piètre excuse.



716 mots 25 points


Dernière édition par J. Orphée Abaïvovin le Dim 1 Sep - 14:36, édité 1 fois
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Machiavel A. Abaïvovin
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MessageSujet: Re: You have an important call [w/ Orphée]   You have an important call [w/ Orphée] EmptyJeu 22 Aoû - 21:11

Machiavel se sentait profondément stupide. Encore une fois, il allait passer pour le faiblard peu sûr de lui. Ne supportant pas d’être sous-estimé à l’habitude, cela l’agaçait d’autant plus en ce moment même, où il était supposé remonter les bretelles de son frère. Mais cela avait échoué, comme la majorité des choses que l’ange tentait d’accomplir dans sa vie. Il se dit alors que sa dernière phrase pourrait peut-être faire réagir un peu son jumeau, lui montrant que son frère était sérieux et qu’il ne l’appelait pas de manière totalement aléatoire. Il n’eut qu'un court instant pour y penser, puisqu' Orphée répondit tout de suite, aussi cyniquement qu’à son habitude :

« Est-ce vraiment une critique que j’entends là, Alastair ? »

Cette phrase fit grimacer Machiavel. La conversation commençait mal et elle continuait de plus belle. Comme son frère pour son nom d’ange, il ne supportait plus son prénom humain. Ce prénom, raccroché au passé de leur vie humaine, contenait tout ce que l’ange méprisait. Effaçant les bons moments qu’il avait eus avec ses parents adoptifs, ne laissant ainsi que la mort, la haine et la perte définitive de sa foi dans chacune des lettres d'Alastair. Bel effet d’Orphée pour agacer son frère en un rien de temps. Sur le point de raccrocher le téléphone, Machiavel se retint au tout dernier moment. En revanche, il ne put s’empêcher de dire de manière désespérée :

« Marque de cynisme. Je vois que tu n’as pas changé, tu es toujours aussi désagréable. »

Le temps de souffler un nuage de fumée de sa cigarette, Orphée reprit d’un ton froid et sec :

« J’étais occupé, tu le sais. J’ai du travail, quelque chose de très important à faire, et je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas t’en parler. »

Machiavel ne put s'abstenir de laisser s’échapper le son de son exaspération à travers le téléphone. Tentant de contrôler sa colère, il se massa longuement la tempe. *C’est tout ?* ce furent les seuls mots qui venaient à l’esprit de l’ange. Après tout ce temps, son frère ne lui donna pour réponse que la plus ridicule des excuses.  

« Oui, oui, tu as du travail… répondit Machiavel avec une voix tremblante, se retenant de lever la voix. Je pense que même le travail le plus important ne devrait pas t’empêcher de donner des nouvelles à ton frère pendant un an. UN AN. Un an sans rien, pas un coup de téléphone, pas un message, rien. Et la réponse que tu viens de me donner me prouve que tu n’en a plus rien à faire. Comme si tu m’avais oublié. Bon Dieu, je pense que même si je meurs là, tout de suite, tu ne t’en préoccuperais même pas ! »

L’ange avait lancé cette phrase en frappant du poing sur sa table basse. Ses sautes d’humeur revenaient le hanter, comme toujours lorsqu’il était dans une situation délicate. Handicap de plus dans ces moment-là, puisqu'il a énormément de mal à retrouver son calme après une crise. Leur nombre s’étant malheureusement accru au cours du temps, sa situation n'était pas prête de s'arranger. Cette fois-ci cependant, il parvint à se ressaisir, le temps de souffler, puis de reprendre :

« Rien ni personne ne pouvait nous séparer avant, rien ne pouvait nous arriver, puisqu’on était ensemble. J’ai l’impression que cette époque est tellement loin. Malgré ses hauts et ses bas, je l’appréciais au fond de moi. Et aujourd’hui, elle me manque. »

Machiavel réussit finalement à se calmer, il prit alors un ton plus doux et sincère.

« Je sais qu’on ne pourra jamais retrouver ce lien que l’on avait à l’époque. Mais j’aimerais juste que l'on reste uni. Donner des nouvelles de temps en temps, se donner rendez-vous dans un bar quelconque où l’on pourrait boire un verre et discuter de sujets lambda. Je me dis que c’est ce que tu voudrais aussi, mais je ne sais jamais à quoi tu penses au fond de toi… »



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