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 EPHROZ ▽ the little boy smiled, it'll all be well.

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INSTITUTE

Ephraïm K. Newton
Ephraïm K. Newton
MESSAGES : 284
DATE D'INSCRIPTION : 15/08/2012
LOCALISATION : institut newton pour mutants et êtres surnaturels.
EMPLOI : directeur de l'institut.
CAMP : celui de l'harmonie.


hell calls hell
RPS:
DOUBLE-COMPTES:



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MessageSujet: EPHROZ ▽ the little boy smiled, it'll all be well.   EPHROZ ▽ the little boy smiled, it'll all be well. EmptySam 10 Aoû - 19:03

come inside my world, leave the gun outside, i've got the words, let them blow your mind ▽
Ephraïm se pinça l'arête du nez. Il avait l'air d'avoir pris cent ans depuis le début de la journée. Il avait enchaîné les tâches, cours théorique sur cours pratique, entraînement sportif et dîner pour cinq et il avait enfin droit à un peu de repos. Enfin, repos, tout était relatif... Il devait répondre à une bardée d'e-mails de la part de différents parents de mutants, de certains collaborateurs et d'autres contacts. Il regardait d'un œil indifférent les informations sur la télévision, dans le coin de son champ de vision tout en dardant parfois son téléphone portable, qui vibrait à force de recevoir trop de textos. Il était overbooké et aurait volontiers demandé de l'aide, à Gwenaëlle par exemple. Mais elle était introuvable. Si bien que quand une fenêtre s'ouvrit sur ordinateur pour lui dire que quelqu'un se présentait au portail de l'institut, côté hangar, il sauta sur l'occasion pour ne plus penser boulot, boulot, boulot. C'était Oz Sullivan. Ozgur Sullivan était un bon gars d'après Ephraïm, vraiment. Il l'observa, au volant de son tacot, essayant vainement de distinguer une silhouette avec lui, derrière les pixels du pare-brise de la voiture – en vain. Sullivan amenait régulièrement des mutants à l'Institut, des mutants qu'il trouvait. Un sympathisant, en quelque sorte. Même s'il ne s'impliquait pas réellement, son soutien comptait pour le télékinésiste. Il avait besoin de gens comme ça. Comme à chaque fois, Ephraïm se leva, rajusta sa cravate autour de son cou et se passa une main dans les cheveux. Il allait devoir accueillir le mutant en bonne et due forme, le rassurer et l'emmener après avoir remercié Sullivan. Il descendit à la volée les quelques étages, salua des professeurs, fronça les sourcils à l'adresse de mutants en train d'essayer d'activer l'alarme incendie, pesta un long moment contre les démons qui osaient lui couper le chemin pour sortir et finit sur les pelouses de l'institut, se déplaçant à grandes enjambées vers le hangar, se glissant entre les arbres jusqu'à retrouver le sentir qui le mènerait à bon port. Il était énorme, semblable à ces constructions militaires remplies de merveilles technologiques. Il y avait la voiture d'Ephraïm, celles de quelques professeurs et quelques étudiants ; avant de tomber dans les rafiots que Newton prêtait après de longues hésitations, pour les étrangers ou les enfants n'ayant pas assez d'argent pour se déplacer autrement. La voiture de Sullivan était également là et Ephraïm pressa le pas pour aller à sa rencontre, arborant déjà un sourire d'apparat comme pour rassurer la potentielle recrue de l'institut. Ange, démon ou mutant ? se demanda-t-il en arrivant à la hauteur de Sullivan, sorti de sa voiture. Les deux hommes étaient très semblables, malgré les apparences, et s'entendaient étonnamment bien. On aurait eu du mal à l'imaginer, parfois, tant ils semblaient issus de deux mondes diamétralement différents. Mais il suffisait de les voir discuter avec passion et verve pour vite comprendre que ce genre d'amitié dépassait toutes les apparences. « Sullivan. » fit sobrement Ephraïm en tendant la main à son vis-à-vis, la mine sérieuse. Il se pencha un peu sur le côté, pour apercevoir la voiture dans le dos de son ami et essayer d'y discerner une silhouette. « Qu'est-ce que tu m'amènes, aujourd'hui ? » lui dit-il d'un ton qui se voulait joyeux et chaleureux.

549 mots.; 25 points + 10 points ouverture de sujet
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Oz Sullivan
Oz Sullivan
MESSAGES : 76
DATE D'INSCRIPTION : 23/07/2013
EMPLOI : Ancien inspecteur de police de la Garda Síochána. Disquaire hébergeur de fugitifs.
CAMP : borderless




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MessageSujet: Re: EPHROZ ▽ the little boy smiled, it'll all be well.   EPHROZ ▽ the little boy smiled, it'll all be well. EmptyVen 16 Aoû - 15:35

Le vent faisait dans ses cheveux des vagues rebelles. Au hasard des détours et sur les chemins de graviers menant à l'institut, Oz laissait filer l'air par les fenêtres ouvertes, profitait de la quiétude de l'été en plissant les paupières. Rien n'était plus revigorant que la sensation légère de la liberté, quand il se permettait trente kilomètres heures au-dessus de la vitesse autorisée sur la route de campagne, le bitume chaud sous les routes qui crissait dangereusement, la frayeur des marcheurs en bord de chemin, le roulis inquiétant du moteur qui le faisait pester contre tout, le garage, le vendeur, le fric, l'affaire. Mais face au délice de la fin de journée, l'air pur qui se frayait un chemin contre sa joue, dans le cou, sur la chemise ouverte, rien ne le rendait aussi vivant et aussi content de l'être - malgré tout.

Sur le siège passager, l'invité du jour semblait moins enclin à apprécier la douceur réconfortante du soleil couchant. Les épaules contractées et la mine préoccupée, le jeune mutant fronçait sourcils sur sourcils, serrait mâchoire sur mâchoire en entendant le bruit inquiétant de la carriole. "T'es sûr qu'elle tiendra le coup ? " Il ricana immédiatement, dans la lancer de la phrase, comme un pied de nez, comme une langue tirée sur la remarque. Tu verras bien.

Ils en avaient vu d'autres tous les deux, elle en avait baladé des âmes en peine la vieille carlingue, à commencer par lui, dès le début. Ce bon vieux tacot qui ne l'avait jamais laissé tomber. Ils étaient pareils : des abandonnés, des récupérés, des qu'on répare faute de mieux, faute de pas pouvoir les laisser crever, par pitié et par affection, sûrement, un peu... Il avait su, dès qu'il avait posé sa main sur le capot. Il avait su qu'ils étaient fait pour s'entendre, que malgré le moteur allant et venant, les phares explosés et les rétros sales, il restait quelque chose, une âme, une existence. Qu'il y avait une seconde vie qui l'attendait, elle aussi ; une seconde vie pour qu'il puisse reconstruire la sienne. Les nuits dans le garage les avaient vu se battre, reconstruire le mythe, remettre en place le monstre qui ne demandait qu'à reprendre du service ; et puis, la première urgence, la première tête blonde qui avait pris place sur le siège passager, pas inquiet, juste curieux. La première sortie, les premiers virages hésitants puis la renaissance sur les routes irlandaises. A présent c'était une mécanique bien huilée, un engin qui savait y faire, et Oz en était plus que fier.

En pénétrant sur le parking, il n'eut pas un seul regard pour le bolide rassemblés, l'avant rugissant de moquerie face à la déconstruction de son véhicule. Et qu'importe. Les possessions de Newton n'avaient pas d'âme, pensa t-il en tapotant le volant comme pour se rassurer. Pas d'âmes et pas de vie, pas d'existence propre. Oz eut un nouveau ricanement, face à sa propre exubérance.

La porte couina de mécontentement mais finit cependant par s'ouvrir, et avant même d'avoir mis un pied à terre, il sut qu'il était déjà là. Ephraïm Newton, parfait comme à l'accoutumé, la cravate correctement vissée autour du cou, l'air concentré et professionnel, le sourire d'apparat sur son visage enfantin. Dans un réflexe, Ozgur lissa le tissu de sa chemise avant de tendre la main au directeur qui la lui serra avec la plus grande dignité. "Salut Newton." lui lança t-il assez sèchement, plus par jeu que par réelle méchanceté.

Ephraim faisait partie de cette catégorie de gens pour qui Oz considérait la présence sur cette terre comme le hasard le plus adorable qui soit. Le visage blanc abordé sur tous les plateaux de télé avait fait place à la véritable personnalité du mutant lors d'une curieuse et intéressante circonstance qui avait vraisemblablement transformé la vie jadis morose et dépressive de Oz. Newton lui avait donné une cause. Pas une de celle qu'on aborde fièrement les dimanche matin dans des manifestations joyeuses dans les rues de Dublin, non, une cause, une vraie, une dont ne parle pas tout le temps mais qui reste toujours là, à l'esprit, enserré dans les liens puissants de la détermination ; une qui tient, une qui vibre, qui laisse des traces sur les gestes et dans les mots ; une qui le passionnait par ce qu'elle avait de folle et d'irréelle.

Parce qu'ils étaient pareils tous les deux, ils avaient des rêves trop grands pour leurs têtes.

Un sourire finit par poindre sur le visage crispé de Oz tandis qu'il jeta un coup d'œil vers l'habitacle. "Je t'amène... " Il se stoppa en constatant que la siège passager était vide. Sifflement réprobateur. "Il est timide. J'ai eu du mal à le foutre dans la bagnole. Eh ! " Lança t-il à l'attention de la tête blonde qui devait bien se trouver quelque part dans le coin. "On en a déjà parlé, t'avais promis de pas le refaire. " Il passa quelques longues secondes avant que le mutant ne lève finalement le voile d'invisibilité et réapparaisse dans la voiture. Ozgur le laissa descendre et prendre ses marques, entamer une discussion discrète avec Ephraïm. Il laissa sa valise à ses pieds et s'apprêta à remonter dans la bagnole, la jambe trainante comme à l'accoutumé. "Bon. Je vais vous laisser. " Et sans attendre de réponse, il remonta dans la camionnette.

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