| | |
| EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. | |
| Auteur | Message |
---|
MESSAGES : 284 DATE D'INSCRIPTION : 15/08/2012 LOCALISATION : institut newton pour mutants et êtres surnaturels. EMPLOI : directeur de l'institut. CAMP : celui de l'harmonie.
| Sujet: EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. Dim 30 Juin - 22:45 | |
| You called me strong, you called me weak, But still your secrets I will keep ▽ Theodora, Comme à chaque fois, je me permets de vous envoyer un e-mail. Je sais que c'est vraiment ringard et que je le fais à chaque fois mais que voulez-vous, on ne se refait pas. J'espère que votre sommeil n'est pas trop mouvementé et que vous vous portez bien. Toujours est-il que je vous convie à boire un café à notre repère habituel, quand vous voulez, à l'heure que vous voulez. En fait, je ne vous y convie pas, je vous y oblige. Trouvez nous une foutue heure et une foutue journée car cela fait bien un mois que l'on ne s'est pas vus et que vous n'avez pas donné de nouvelles (c'est un manque cruel de respect, vous le savez ça ?) Bien à vous. Ephraïm.
Voilà l'email que le brun avait rapidement écrit puis envoyé à Theodora Atkins il y avait quelques jours. Ils avaient finalement conclu sur une fin de semaine, quelque part au milieu de l'après-midi, dans ce café luxueux et calme qui était le leur. L'endroit était désert et Ephraïm arriva une vingtaine de minutes en avance, comme à son habitude, commandant déjà un café serré et un quotidien pour tuer le temps. Il avait l'impression d'être complètement dépaysé, à l'Institut, coupé du monde. Pourtant, ils avaient le net, la télévision, une boîte à mails et recevaient régulièrement plusieurs magazines mondiaux – mais ne pas être au cœur des évènements lui donnait l'impression de vivre en ermite au fin fond de la campagne irlandaise. Il n'y avait rien de bien intéressant sous la date du jour, juste une célébrité qui avait accouché outre-atlantique d'un enfant au nom improbable et les conflits qui ne cessaient de s'éterniser au moyen-orient, bref, rien de bien anormal. Ou plutôt si. Tout était anormal, des guerres, des morts, des points cardinaux donnés comme noms. Mais le monde évoluait ainsi, et la norme avec lui. Et demain, avec un peu de chance, la norme évoluerait jusqu'à ce que les mutants en fassent partie intégrante. Oh, combien Ephraïm en rêvant, de son harmonie, de son précieux équilibre. Il voulait un monde parfait, où homo sapiens et homo superior se prenaient et tenaient la main sans rechigner, où les dons des uns servaient aux autres, où l'extraordinarité des autres servait aux uns. Ephraïm rêvait. Comme toujours. C'était un temps difficile pour les rêveurs mais c'était aussi le meilleur – car c'était les rêveurs qui, en temps difficiles, changeaient le monde. Pendant trente années sous les Borgias, l'Italie avaient eu la guerre, la terreur, du sang qui coulait, de meurtres – mais des rêveurs tels que Michel-Ange et Leonard de Vinci étaient nés, formant la Renaissance, une révolution artistique et littéraire. Si les humains les oppressaient, les mutants se relèveraient et leur feraient entendre raison. Ils mènerait leurs révolutions, déposeraient leurs armes, et seraient acceptés. Voilà ce dont Ephraîm rêvait. Et c'est de cette rêverie, entêtante qui lui revenait toujours, qu'il fut arraché quand quelqu'un prit place en face de lui. Il sursauta, suspicieux, mais un léger sourire remplaça sa moue quand ses lunettes tombèrent dans le regard clair de Theodora. « Mademoisele Atkins. » fit-il dans un sourire, se levant momentanément de sa chaise comme un pur gentlamn, attendant qu'elle soit installé pour s'y rasseoir correctement. Il referma le journal sur ses genoux, ouvert à la première page, et fit signe au serveur de revenir prendre leurs commandes. Il opta pour un thé noir et sourit à Theodora une fois le jeune homme qui servait parti. « Theodora, vous voir me fait chaud au cœur : j'ai cru que vous aviez disparu de la surface de la terre. » plaisanta-t-il en remettant en cause son absence de nouvelles. « Pas trop de problèmes du côté des rêves ? » Les pieds dans le plat et la tête dans le mur, comme toujours. 639 mots.; 25 points + 10 points ouverture du sujet.
Dernière édition par Ephraïm K. Newton le Jeu 18 Juil - 10:56, édité 1 fois |
| | |
MESSAGES : 359 DATE D'INSCRIPTION : 27/02/2013 LOCALISATION : Dublin EMPLOI : Escort-girl de luxe CAMP : Neutre
| Sujet: Re: EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. Mar 2 Juil - 13:14 | |
| En allumant son ordinateur ce matin-là, Theodora s’attendait à tout sauf à recevoir un mail de monsieur Ephraïm Newton. Elle ne l’avait plus contacté depuis un bon mois maintenant, et elle aurait pensé qu’il l’oublierait entre temps, trop occupé par ses affaires, ses conférences et son si renommé institut pour s’inquiéter de sa santé. Aussi, elle fut surprise de voir qu’il lui avait envoyé un message – message qui finit par lui arracher un sourire amusé. Elle fut tentée, durant quelques secondes, de lui répondre quelque chose de tout à fait obscur qui puisse passer pour un « non » ; cependant, la jeune femme ne voyait pas de mal à parler un peu avec lui. Et puis, cela lui ferait une sortie agréable. Après avoir trouvé et cherché une heure de rendez-vous en fin de semaine, elle lui renvoya un courrier.
Cher monsieur Newton, Je suis assez étonnée que vous vous souveniez encore de moi après ce long silence de ma part. Merci de vous enquérir de mon état – pour l’instant, je vais bien. Et j’espère allez mieux encore après notre entrevue. Que diriez-vous de 14h30 Vendredi ? Cela nous évitera l’animation propre aux heures où tout le monde quitte le travail, et nous aurons également échappé aux bruyants déjeuners d’affaires. Bien à vous, Theodora
P.S : Vous savez, être ringard peut avoir un certain charme si vous vous y prenez correctement.
Les jours passèrent ensuite tranquillement, sans que rien de particulièrement notable ou extraordinaire ne lui arrive. L’escort-girl arriva à l’heure dite au lieu de rendez-vous qu’ils se donnaient toujours, et apprécia d’emblée le calme qui régnait dans l’établissement. Elle n’eut aucun mal à trouver Ephraïm, assis à une table près de la fenêtre dans le fond de la pièce et visiblement perdu dans ses pensées. Elle le tira de sa rêverie en entrant dans son champ de vision, et lui rendit le sourire qu’il lui adressa.
« Mademoiselle Atkins. » « Monsieur Newton. »
Elle ne manqua pas de remarquer la galanterie de son geste lorsqu’il se leva le temps qu’elle s’installe, avant de reprendre place face à elle. Elle commanda un café noir au serveur qui vint prendre leur commande, puis se tourna vers son vis-à-vis.
« Theodora, vous voir me fait chaud au cœur : j'ai cru que vous aviez disparu de la surface de la terre. »
Le sourire de la jeune femme s’accentua doucement.
« Ah, que voulez-vous : je suis insaisissable. »
En réalité, elle avait été très occupée durant le mois qui venait de s’écouler. Sans rentrer dans les détails, ses affaires avaient admirablement bien marché, et les revenus qu’elle avait récolté de son travail s’étaient avérés bien plus que respectables.
« Pas trop de problèmes du côté des rêves ? »
Theo haussa les sourcils et rit doucement, d’un rire tout à fait charmant.
« Eh bien, moi qui vous pensais délicat et timide, je tombe des nues ! »
Elle hocha la tête, remettant en place derrière son oreille une longue mèche de cheveux bruns.
« Pas de problème pour l'instant. Je n’ai rien vu depuis trois bonnes semaines, et j’espère que cette situation durera encore un moment. »
La jeune femme soupira un peu et haussa les épaules.
« Et non, je ne supporte toujours pas de pouvoir faire ça, si c’était votre prochaine question. »
La clairvoyance : un « don » dont la demoiselle Atkins se serait volontiers débarrassé à la première occasion.
577 mots 25 points. |
| | |
MESSAGES : 284 DATE D'INSCRIPTION : 15/08/2012 LOCALISATION : institut newton pour mutants et êtres surnaturels. EMPLOI : directeur de l'institut. CAMP : celui de l'harmonie.
| Sujet: Re: EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. Jeu 18 Juil - 10:55 | |
| You called me strong, you called me weak, But still your secrets I will keep ▽ « Ah, que voulez-vous : je suis insaisissable. » Un rictus s'invita sur les lèvres du jeune homme, rictus qui se transforma rapidement en esclaffe tandis qu'il la regardait sourire légèrement. « Vous pouvez vous en félicitez car croyez moi, personne ne l'est vraiment. » Il lui adressa un petit clin d'oeil avant de rentrer dans le vif du sujet. Ephraïm était un utopiste, un utopiste doublé d'un passionné. Et un passionné plutôt... direct. Vindicatif, homme sanguin et plein de préjugés, il pensait sa parole reine et était du genre à mettre les pieds dans le plat dès qu'il avait une idée en tête. Apparemment, cela amusait sa vis-à-vis car il la vit rire légèrement, secouant ses délicates épaules dans sa joie, alors qu'un sourire se hissa sur les lèvres de Newton en même temps qu'un de ses sourcils se arquait. Surpris, incompréhensif aussi, il la dardait d'un regard semblant crier plaît-il ? « Eh bien, moi qui vous pensais délicat et timide, je tombe des nues ! » Il ne put s'empêcher de rosir légèrement, presque discrètement, détournant le regard avec une petite gêne adorable. On eut dit un véritable enfant, en cet instant précis – mais il se rasséréna vite, avec un sourire en coin presque goguenard et canaille. Presque. Un véritable enfant – mais un sale gosse tout de même. « Délicat et timide, je peux l'être aussi. » Il prit un air plus sincère, se composa presque un visage plus adulte, sérieux. « Je suis désolé si ma question vous gêne. » lâcha-t-il finalement, prêt à abandonner le sujet pour repartir sur une note plus légère. Mais elle le prit de court en lui répondant, tous comptes faits : « Pas de problème pour l'instant. Je n’ai rien vu depuis trois bonnes semaines, et j’espère que cette situation durera encore un moment. » Il pencha la tête sur le côté. Aux yeux d'Ephraïm, la mutation de Theodora Atkins était incroyable et géniale – comme la plupart des mutations. Le fait que, à l'instar de celle de son frère Connor, elle soit un don et non une capacité le fascinait. Elle n'avait aucun contrôle sur ses visions ou leurs fréquences, non, ça venait et partait en vagues. Parfois, ça lui semblait complètement impossible : sa propre mutation était comme un muscle, un membre pour lui qu'il pouvait utiliser à tout instant. Alors voir des gens atteints de telles capacités... passionnant. Ca révélait plusieurs catégories de mutations – Ephraïm aurait bien voulu crever pour avoir le droit d'étudier un peu plus le cas Atkins. Mais comme toujours, elle ne semblait pas vouloir coopérer. « Et non, je ne supporte toujours pas de pouvoir faire ça, si c’était votre prochaine question. » Il lui adressa un sourire désolé, compréhensif. « Croyez-le ou non, je vous comprends. Nos mutations sont nos bénédictions et nos malédictions à la fois et comme chaque chose, nous les appréhendons tous de manières différentes. Ne vous détestez pas d'avoir muté, Theodora, car c'est ce fantastique don qui vous rend unique et géniale. » Ses yeux brillaient de milles étoiles, de milles rêves. Convaincu et qui ne demandait qu'à convaincre à son tour. « J'ai rencontré trop de gens dégoûtés d'eux-mêmes et j'aurais aimé qu'ils voient le monde comme moi : une mutation est une bénédiction, elle nous donne des capacités hors-normes, nous rend fantastique ; elle est une malédiction, elle nous met à l'écart de ce qu'on appelle la norme. Mais pour autant, sommes-nous supérieurs aux non-mutés ? » Il se plongea lui-même dans sa question mais fut interrompu par le serveur, qui revint avec leurs commandes. Il adressa un sourire d'excuse à mademoiselle Atkins, en faisant tourner sa cuillère dans son thé. « Ah, mademoiselle Atkins, vous ignorez combien votre don vous rend irradiante et incroyable. » fit-il pensivement en déglutissant sa première gorgée. 640 mots.; 25 points- Spoiler:
|
| | |
MESSAGES : 359 DATE D'INSCRIPTION : 27/02/2013 LOCALISATION : Dublin EMPLOI : Escort-girl de luxe CAMP : Neutre
| Sujet: Re: EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. Ven 26 Juil - 16:43 | |
| Les discussions que Theo pouvait avoir avec Ephraïm lors de leurs rendez-vous avaient l’étrange pouvoir de la détendre et de la faire se sentir à l’aise. La jeune femme était toujours sur le qui-vive, sûre d’elle seulement car elle passait une bonne partie de son temps à étudier son environnement. Elle s’était faite avoir en traître trop de fois pour qu’elle ne veuille pas se faire bêtement poignarder dans le dos à la première occasion. Aussi restait-elle généralement très évasive lorsqu’on lui posait des questions plus personnelles, et elle s’arrangeait pour retourner le dialogue à son avantage grâce à l’une de ces pirouettes dont elle avait le secret. Alors, qu’elle s’ouvre autant au professeur Newton – les dieux seuls savaient à quel point ce patronyme accolé à cette distinction la faisait sourire – révélait qu’elle lui faisait bien plus confiance qu’elle ne le montrait ni ne voulait bien l’admettre. Et puis, elle n’avait personne à qui parler de son don sans risquer se faire traiter de monstre et de paria. Elle se jugeait suffisamment en marge pour éviter d’enfoncer le clou. Silencieusement, elle écouta parler l’homme assis face à elle.
« Croyez-le ou non, je vous comprends. Nos mutations sont nos bénédictions et nos malédictions à la fois et comme chaque chose, nous les appréhendons tous de manières différentes. Ne vous détestez pas d'avoir muté, Theodora, car c'est ce fantastique don qui vous rend unique et géniale. »
Un mince sourire étira les lèvres de l’escort-girl qui avait posé le menton dans le creux de sa main, le coude appuyé sur la table. Elle ne partageait ni l’engouement ni la fascination d’Ephraïm pour les mutations, qu’elles soient tout à fait inoffensives comme la siennes ou plus violents et dangereuses comme celles des hommes et des femmes capables d’influer sur les éléments, de faire tomber les murs d’un simple coup de poing ou de briser les esprits par la douleur. Plus qu’un don, la jeune femme voyait sa clairvoyance comme un handicap, une épée de Damoclès aiguisée suspendue au-dessus de sa tête par un fil qui se briserait sous les coups des anti-mutants. Elle avait l’avantage de pouvoir dissimuler son pouvoir sans difficulté, et de prétendre être sujette à de violents cauchemars pour justifier ses épisodiques réveils agités. De son côté, Ephraïm continuant de parler, si enthousiaste, si émerveillé.
« J'ai rencontré trop de gens dégoûtés d'eux-mêmes et j'aurais aimé qu'ils voient le monde comme moi : une mutation est une bénédiction, elle nous donne des capacités hors-normes, nous rend fantastique ; elle est une malédiction, elle nous met à l'écart de ce qu'on appelle la norme. Mais pour autant, sommes-nous supérieurs aux non-mutés ? »
Theo pencha doucement la tête sur le côté. La question avait le mérite d’être pertinente : les mutations donnaient-elles un avantage certains sur l’humanité dite « normale », ou bien n’étaient-elles que de nouveaux « attributs » qui ne conféraient certainement pas aux mutants le droit de se sentir supérieurs aux autres ? La demoiselle Atkins haussa doucement les épaules.
« Qui sait ? Les gens se sont entretués pour des questions aussi futiles que la religion et la couleur de peau, les uns se prétendant au-dessus des autres et inversement, en profitant pour massacrer les neutres et les pacifistes au passage. L’humanité a trouvé un nouveau prétexte pour s’autodétruire, et la présence des anges et des démons n’a rien arrangé. »
La jeune femme laissa échapper un léger soupire.
« Il faut croire que tout être doué de conscience est voué à la violence tôt ou tard ... » ajouta-t-elle d’un air pensif.
Le serveur revint avec leurs boissons, et l’escort-girl le remercia brièvement avant de tremper les lèvres dans son café.
« Ah, mademoiselle Atkins, vous ignorez combien votre don vous rend irradiante et incroyable. »
Theo sourit à la remarque et le regarda dans les yeux.
« Vous êtes un petit flatteur, monsieur Newton. »
Elle se cala un peu mieux dans sa chaise, tranquillement appuyée contre le dossier, sans cesser de le fixer.
« Vous semblez être tout à fait convaincu de ce que vous avancez. Pourriez-vous expliquer à l’hérétique que je suis en quoi la mutation qu’elle subit la rend si irradiante et incroyable, pour reprendre vos mots ? »
708 mots 25 points |
| | |
| Sujet: Re: EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. | |
| |
| | | | EPHRADORA ▽ i feel it in my bones. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|