D'abord, ta voix ; celle qui m'appelle, qui me trouble et m'ensorcelle. Puis, ensuite ton effluve, celle qui me viens dés que je pose un pied dans ta salle de cours. Je suis submergé, comme une vague, elle me recouvre. Ce parfum de champ de blés qui auraient dorés sous un astre bienveillant. Je prends place dans mon fauteuil. Je me sens bien et en sécurité. J'ai ce goût de soleil entre mes lèvres quand tu viens te poser sur le coin de mon bureau pour faire ton cours. Je me sens alors bête, hésitant et gaffeur. Si, je dois te parler, je perds la moitié de mon eau. Je sue comme jamais je n'ai suer dans ma vie. Je vais prononcer quelques mots qui me font peur moi-même : Je pense que je suis amoureux de toi. Quel cliché. Le jeune étudiant amoureux de son professeur. Et, pourtant, qu'est ce que j'ai envie de poser mes lèvres sur les tiennes. Je veux me presser contre ton corps. Je veux porter ton doux parfum sur moi. Je veux en faire ma nouvelle flagrance. Cependant, je ne peux pas...Il est hors de question que ma bouche s'approche de quelques centimètres de la tienne. Samantha. Son accident. J'en fais encore des cauchemars. Je me réveille la nuit complétement trempé et je hurle son prénom. Et malgré tout cela, je n'ai jamais autant souhaité appartenir à quelqu'un, devenir cette part essentielle et unique à ton bien être. Je ne parle pas uniquement de sexe...Même s'il faut savoir que de ce côté je te faire mordre l'extase à pleines dents. Je parle de cette lueur que j'ai l'impression parfois de croiser au fond de tes pupilles. Je suis certain que ce n'est pas un hasard si nos routes se sont croisées. Je pense...qu'un jour le seigneur nous montrera la voie.