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 Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)

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Elehiel S. Adphaht
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MessageSujet: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyVen 19 Juil - 18:38


Il fallait fêter ça. Devant son verre de grenadine rempli à ras bord, Elehiel méditait la phrase du barman. Il fallait donc fêter ça. Mais quoi ? Que devait-elle fêter au juste ? Elle n'avait pas grand chose à fêter et la raison que lui avait donnée le barman lui avait semblé toute aussi obscure que la salle.
Elehiel avait une notion toute particulière de la fête. Elle ne l'avait fait qu'une fois ou deux sous la « menace » de Gabriel. L'archange, lui, adorait faire la fête. Elle considérait plutôt ça comme un lâcher prise qu'elle ne pouvait pas se permettre. L'alcool était relégué à un rang inférieur à la grenadine qui avait le mérite de pouvoir se boire vite et d'avoir un goût agréable. Elehiel en avait conclu que les gens qui buvaient, hormis dans les fêtes qui poussaient l'alcool au rand de rituel social, étaient particulièrement enclins à se faire souffrir puisque gustativement ça n'était pas une sinécure.
Elehiel regardait donc son verre en continuant de se demander pourquoi il fallait fêter quoique ce soit. Elle ne regardait pas la télé, du moins, pas les nouvelles. Elle les trouvait trop déprimante et elles cachaient les vrais problèmes. La seraphine voulut en boire un peu quand le bar man lui précisa qu'il avait mis un ingrédient spécial en lui lançant un clin d'oeil.

« - Cadeau de la maison » précisa-t-il.

Elehiel haussa un sourcil et le suivit de regard pendant qu'il s'éloignait vers un client à peine arrivé. Son regard se glissa jusqu'à son verre puis une nouvelle fois jusqu'au Barman. Suspicieuse, elle porta le breuvage à son nez et renifla deux ou trois fois. Ca sentait l'alcool... Elle lança un regard mécontent au barman qui ne la regardait pas et en profita pour renverser le verre dans l'evier non loin d'elle de l'autre coté du bar. Pour qui se prenait cet abruti. Elle posa son verre, longea le bar et alla voir une barmaid, cette fois. Elie priait pour qu'elle ne soit pas lesbienne car elle commençait à se demander si être tenancier de bar allait toujours de pair avec d'obscure techniques de rapprochement pas réellement légales. La jeune femme lui tendit un verre rose légèrement pétillant. Elehiel eut un sourire enfantin. Elle adorait la grenadine.

« - Y a pas d'alcool hein ? »

La barmaid haussa les sourcils et passa les mains dans ses cheveux épais et bouclés.

« -Euh... Bah... Non, c'est un diabolo grenadine quoi. »

Elehiel sourit et dit ingénument
.

« -Oui, oui, je sais bien mais celui de votre collègue, il sentait l'alcool. J'ai pas trop osé le boire... »

La barmaid passa la main sur son visage en soupirant. Elehiel sourit et comprit que ça n'était certainement pas la première fois. Elle tendit un billet de 5 à la jeune femme en guise de pourboire et s'en alla vers une table. Pour cela, il fallait passer par la piste de danse. Il était 22h et la piste ressemblait à une énorme masse gigotante et suante. Elehiel les regardait faire en souriant, ça... Ca, elle aimait bien. En revanche, parmi des centaines de gens, collés les uns aux autres... Elle eut un violent frisson rien qu'à cette pensée. Elle baissa la tête et mis ses écouteurs, comme à chaque fois que l'angoisse montait. Le bruit, la musique, les gens : tous se retrouva engloutit dans un vacarme de violons, de cuivres et de percussions. Elle contourna la foule et rentra dans un homme à la bouclette folle.

« -Euh... Navrée. Vraiment... »

Elle avait réussi à ne pas renverser son verre et en était contente. Elle trouva une table isolée, près de l'entrée. Contre le mur, elle faisait face à la salle et surveillait. Elle avait souvent l'impression que des gens se cachaient pour lui faire du mal. Le visage de l'homme qu'elle avait bousculé lui disait quelque chose... Mais pourquoi.. ? Elle sirota son verre en se posant la question encore et encore. Elle cherchait dans sa mémoire embrumée. Elle plissa les yeux en posant la tête dans sa main, elle le suivait du regard et remarqua qu'il lui lançait des coups d’œil fréquents. Ce n'était donc pas qu'une impression... Ils se connaissaient et puis ça la frappa de plein fouet.

« Machi !!! Ah ! Mais oui ! »

Elle s'était redressée et lui faisait des grands signes pour qu'il vienne. Elle exultait, retrouvé un ange ici, c'était une bonne nouvelle à ses yeux. Elle en était contente. Coupant sa musique, elle rangea son mp3 et ramena une chaise de plus à la table. Finalement, elle avait peut-être quelque chose à fêter.

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Machiavel A. Abaïvovin
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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptySam 20 Juil - 15:18

Au Paradis, à la famille et à l'avenir.



Affalé sur le canapé, Machiavel était devant la télévision, paquet de nougats et télécommande à la main. Il zappait frénétiquement les chaînes dans l’espoir de trouver un bon film à regarder à cette heure-ci. Finalement, après avoir fait trois fois le tour des programmes, il se rendit à l’évidence : aucun long-métrage intéressant ne passerait ce soir. Cela aurait pu lui donner une bonne occasion de se coucher de bonne heure, mais comme à l’habitude, il n’avait pas sommeil. L’ange réfléchit alors quelques secondes et décida finalement de sortir dans les rues de Dublin, se disant que cela lui ferait du bien de marcher quelques temps et d’ensuite se poser dans un bar pour y boire son éternel Diabolo Grenadine. Alors, il se leva, mit sa veste et son écharpe et partit dans les rues de la ville.

Machiavel se promenait dans les rues du vieux Dublin prit dans ses pensées. Une petite histoire lui trottait en tête depuis son départ et celle-ci lui faisait oublier les gens, le présent, le temps, l’espace… si bien qu’après une heure à marcher dans la ville il oublia de tourner au chemin habituel et se perdit dans une petite ruelle. Bien que Dublinois depuis un certain temps maintenant, l’ange était tellement tête en l’air qu’il n’arrivait plus à retrouver son chemin. Bien qu’agacé, il tenta de prendre le bon côté de la chose et de se dire que c’était l’occasion pour lui d’enfin voir où cette rue pouvait bien mener.

Après quelques pas il arriva devant  « Le Babylone », boîte de nuit toujours ouverte et extrêmement fréquentée. L’ange s’arrêta et contempla le bâtiment. L’idée d’y aller pour boire sa boisson ne l’enchantait pas vraiment, sachant qu’il entendait de l’extérieur la musique désagréable et les cris des danseurs sur la piste de danse. Il n’appréciait pas vraiment être avec des fêtards bruyants et profondément agaçants imbibés d’alcool tout autour de lui alors qu’il cherchait un endroit de calme et de détente. Il resta encore un peu immobile, l’air dubitatif, avant de se dire :

« Il commence à se faire tard, peut-être qu’avec un peu de chance les fêtards exténués commenceront à partir. Et puis bon, je ne suis pas sûr qu’à cette heure je puisse trouver un bar ouvert ET fréquentable… »

C’est ainsi que, à contre cœur, Machiavel entra dans « Le Babylone ».
L’endroit était exactement comme il l’avait imaginé : bruyant et désagréable. Pourtant, bien heureusement pour lui, l’on pouvait trouver quelques endroits plus calmes et isolés de la masse de personnes.

« Bon, se décida-t-il, on va faire comme cela : je commande mon verre, je vais à une des tables un peu plus loin, je bois calmement en essayant de penser à autres choses qu’au brouhaha ambiant et je m’en vais. »

Après un long soupir, Machiavel s’avança vers le bar, où le barman se précipitait déjà pimpant vers lui.

« Bonsoir m’sieur, commença-t-il, ce sera quoi pour vous ?

-Bonsoir, j’aimerais un Diabolo Grenadine.

-Un Diabolo Grenadine ?! »

Le barman poussa un léger ricanement, hocha la tête et se retourna en marmonnant :

« Et ben mon vieux, pour une fille comme celle de t’à l’heure j’veux bien mais pour un mec … si ça c’pas une boisson de tapette ! »

L’ange, exaspéré et à moitié songeur, se remémorant son histoire, ne prit même pas la peine de répondre. Lorsque qu’on lui donna son verre, il déposa furtivement la monnaie sur le comptoir et s’éclipsa vers la table en retrait qu’il avait repérée. Il se maintint à ce qu’il avait décidé plus tôt, c’est-à-dire faire abstraction du désordre ambiant et rester dans sa « bulle » le temps de boire sa boisson. La « technique » fonctionnait à merveille, il n’entendait plus la musique et les cris des personnes autour de lui, ce qui lui permit de commencer à se détendre légèrement. Cependant, il se prenait tellement au jeu qu’il ne remarqua même pas la jeune femme qui fonça sur lui et le bouscula.  

« -Euh... Navrée. Vraiment..., s’excusa-t-elle.

-Ce n’est pas grave, c’est moi qui n’ai pas prêté assez attention. »

Lorsque la femme passa à côté de lui, Machiavel s’arrêta net. Il senti une puissante sensation de « déjà vu ». Croyant connaître cette personne, il se mit à l’écart et l’observa discrètement à plusieurs reprises. Mais malheureusement, rien ne lui vint à l’esprit, il n’arrivait pas à reconnaître cette personne. Et soudain, à travers le brouhaha ambiant, il entendit quelque chose.

« Machi !!! Ah ! Mais oui ! »

Il ne connaissait qu’une seule personne l’appelant par ce surnom quelque peu ridicule. Il se retourna alors vivement et vit la jeune femme à une des tables isolées lui faire signe de s’approcher.

Quelle grande surprise de retrouver un autre ange ici. Bien qu’au Paradis, Machiavel était quelque peu distant avec les anges autres que son frère, cela lui fit pourtant plaisir de retrouver Elehiel après tant de temps éloigné des siens. Tous deux avaient la même relation que deux collègues de longue date. Pensant qu’une petite conversation avec elle lui permettrait de passer une meilleure soirée que prévu, il s’avança alors vers la table où la séraphine s’était assise. Il lui adressa un sourire et un léger hochement de tête en signe de bonjour. Machiavel était gêné, ne sachant pas par quoi commencer. Après tout ce temps sans la voir, il lui était difficile de trouver ses mots. Il ne voulait pas lui parler de quoi que ce soit en rapport avec sa chute, se disant que cela risquait de lancer un certain froid dans la conversation. Il s’assit, bu une gorgée de sa boisson et tenta d’entamer la conversation :

« Et bien, quelle surprise, je ne m’attendais absolument pas à te trouver ici. Cela fait un bout de temps que l’on ne s’est pas vu, hum… à vrai dire, je ne sais pas vraiment quoi dire… alors, comment t’en sors-tu ici, chez les humains ? »

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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyMar 23 Juil - 10:04

Elehiel le regarda approcher en souriant. Il y avait une chose qu'elle avait remarquée chez Machiavel du temps du paradis et qui le différenciait un peu de son jumeau : sa démarche. Quand il marchait on avait constamment l'impression qu'il ne savait absolument pas pourquoi ses pieds s'agitaient. Elle pouffa de rire en l'imaginant dialogué avec ses pieds. Elle avait toujours apprécié Machiavel. Il faisait partie de ces petits frères attachants, elle ne l'avait pas connue longtemps puisqu'elle avait chuté un millénaire environ après son éveil. Elle se demandait ce qu'il lui était arrivé pour qu'il finisse sur Terre. La Seraphine était toujours attristée de découvrir ses frères en tant que déchus. Non pas que la Terre était un enfer. Il fallait reconnaître que c'était un lieu plutôt agréable et par moment accueillant, mais même l'endroit le plus accueillant du monde, à partir du moment où on ne pouvait plus en partir, devenait douloureux. Elehiel n'était pourtant pas triste cette fois, un visage familier, voilà qui lui ferait le plus grand bien. Lorsque Machiavel arriva finalement à sa table, elle sourit en lui montrant la chaise en face d'elle.

« -Vas-y, je t'en prie ! »

Elie le regarda faire, il était toujours aussi timide. Quoique timide n'était peut-être pas le mot qui conviendrait le mieux. À ses yeux, Machiavel tombait souvent à court de mots, comme si rien n'arrivait à son cerveau d'assez concret aux yeux de son frère pour qu'il vaille le coup de le dire à voix haute.

« Et bien, quelle surprise, je ne m’attendais absolument pas à te trouver ici. Cela fait un bout de temps que l’on ne s’est pas vu, hum… à vrai dire, je ne sais pas vraiment quoi dire… alors, comment t’en sors-tu ici, chez les humains ? »

Elehiel sourit et haussa les épaules. Sa vie, parmi les humains, se passait. Ça n'était ni bien ni mal et à être tout à fait honnête, elle évitait un maximum les humains. La bonne excuse, c'était ses crises mais à dire vrai, elle ne voulait pas rencontrer de gens à qui elle s'attacherait et pourtant... Pourtant, les gens qui venaient dans sa boutique... Elle les appréciait, surtout ce Lewiki et sa montre à gousset merveilleuse. Il l'invitait à diner de temps à autre, elle acceptait souvent. Elle l'appréciait parce qu'il était discret et il n'était pas invasif. Il gardait sa place tout en apportant une petite touche sympathique. Elle détourna la tête légèrement regardant autour d'elle.

« -On fait aller. Je commence à être rodée. C'est Camaliel qui m'a parlé de tout ça. Et toi alors... T'es pas avec Jophinou ? »

Son cœur se serra, elle avait l'air réellement triste pour Machiavel d'un coup. Comme si ça l'affectait profondément.

« -Vous avez été séparé.. ? »

Elle le regarda un instant puis détourna les yeux et secoua la tête. Des fois, elle posait des questions autrement plus embarrassantes et elle savait que ça mettait les gens mal à l'aise. Pour autant, était-ce sa faute si elle voyait les menus détails au profit de déductions, il fallait l'admettre, abracadabrante. Elehiel avait un pouvoir magique extraordinaire : elle faisait du lien avec tout. Vous n'aviez pas lassé vos chaussures comme il faut ? Vous deviez avoir mal au dos et si vous aviez mal au dos, soit vous vous étiez battu, soit vous étiez tombé... Le cerveau d'Elehiel liait les choses sans intérêt. De là à dire qu'il voyait toujours juste... Il ne fallait pas pousser. L'une des caractéristiques de sa maladie, c'était la paranoïa : elle voyait des complots partout dans ses mauvais jours. Si elle avait été dans un authentique jour de crise, le barman essayant de l'alcooliser à son insu aurait été un envoyé de Lucifer prêt à tout pour la ramener à ses côtés, la privant de tout, ou bien une attaque de robots tueur voulant faire des expériences... Elehiel finit par sourire.

« -Désolée, c'est pas mes affaires. »

Elle laissa son regard se perdre dans la foule un long moment puis revint vers Machiavel. Elle était contente de retrouver une véritable visage familier. Revoir des anges avaient été un soulagement. Elle avait adoré découvrir des frères qu'elle ne connaissait pas, apprendre à les connaître, mais des fois, il fallait bien qu'elle se l'avoue, elle était nostalgique. Finalement, elle ne connaissait personne. Lucifer n'était pas prêt de réapparaitre et c'était tant mieux autant que dommage. Gabriel était dieu sait où. Camaliel... Elehiel l'avait perdu de vue. Elle n'avait pas vraiment compris pourquoi et encore moins comment. Ca s'était seulement produit. Un lundi matin, elle avait ouvert les yeux et il avait disparu. Elehiel se sentit décliner en y pensant et se re-focalisa immédiatement sur Machiavel.

« -Alors, tu fais quoi dans cette nouvelle vie ? Moi, j'suis horlogère. »

Oui, on s'en foutait complètement mais elle ne savait pas vraiment à quoi se raccrocher pour le moment, Machiavel restait en retrait, parce que c'était Machiavel. Puis le bruit des autres autour d'eux se fit plus présent, plus oppressant au point qu'elle se sentait comprimée. Sa respiration plus profonde, elle attrapa son mp3 et mit un écouteur dans son oreille. La musique la calma instantanément ou presque. Elle se détendit considérablement, constatant par la même occasion qu'elle s'était véritablement tendue sans s'en rendre compte. Elle se doutait que ça avait dû être visible. Elle avait décidé de ne pas cacher sa maladie à ses frères, pour autant elle aimait qu'ils évitent la question. Certains voyaient bien que quelque chose clochait et demandaient si ça allait, Elehiel répondait que oui et en général ça s'arrêtait là. Des fois, certains anges posaient beaucoup plus de questions. Elle ne voulait pas gâcher la soirée avec ses delirium. Elle attendit donc patiemment que Machiavel parle pour se concentrer entièrement sur son vis-à-vis. La concentration avait toujours été la clés à des situations de crises menaçantes. Elle avait appris à toujours avoir de quoi focaliser son cerveau : sudoku, console avec le professeur Layton dessus... Tout était bon, pourvu qu'elle ne perde pas pied.

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Machiavel A. Abaïvovin
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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyMer 31 Juil - 22:45

Au Paradis, à la famille et à l'avenir.



« -On fait aller. Je commence à être rodée. »

Machiavel observait discrètement la séraphine. Il pouvait voir que celle-ci n’avait pas changé, toujours avec une certaine bonne humeur même quand les choses sont au plus mal, à garder espoir. Et cela, l’ange ne comprenait pas. Et maintenant, il n’arriverait sans doute jamais à comprendre cette femme. Mais ce soir-là, il ne voulait pas y penser et préféra se laisser aller dans une conversation sympathique. Celle-ci fut décidément de courte durée, Elehiel poursuivant avec une phrase quelque peu maladroite :

« C'est Camaliel qui m'a parlé de tout ça. Et toi alors... T'es pas avec Jophinou ? »

Cette dernière phrase sonna comme une brique sur la tête de Machiavel, une brique lui rappelant l’existence de l’être qu’il aimait et détestait à la fois le plus et qu’il préférait oublier lorsqu’il voulait passer une soirée calme et tranquille.

« -Vous avez été séparé.. ? »Continua la séraphine qui avait l’air tout aussi affectée par la situation que Machiavel.

L’ange baissa les yeux. En réalité cette question-là, il l’attendait. Après tout, deux êtres autrefois inséparables qui d’un coup partent chacun de son côté, c’était mauvais signe. Mais ce qu’il redoutait, c’était d’y répondre. Il devait alors se souvenir de la séparation en détail afin de donner une réponse convenable, sous peine de paraître pour un imbécile insensible. Alors, avec un profond malaise, Machiavel tenta d’expliquer la situation à Elehiel. Cependant, lorsqu’il leva les yeux vers celle-ci, avec un sourire gêné, lui dit :

« -Désolée, c'est pas mes affaires. »

Le regard de la séraphine se perdit par la suite dans la foule de gens pendant un long moment. Pendant ce temps-là, Machiavel continuait de la regarder. Après ces mots, il ne savait pas si il devait lui répondre ou non. D’un côté, garder le silence lui permettait d’arrêter le profond malaise ambiant et d’ainsi continuer sur une discussion lambda mais posée. Mais d’un autre côté, l’ange se disait qu’Elehiel avait le droit de savoir. Après toutes les misères qui se sont produites pour elle et pour les jumeaux, le simple fait de lui expliquer la situation n’était finalement pas un si gros problème.

« -Alors, tu fais quoi dans cette nouvelle vie ? Moi, j'suis horlogère. »

Demanda la jeune qui se reconcentra sur Machiavel sans que celui-ci ne s’en aperçoive. L’ange, reprenant ses esprits, lui répondit avec peu de conviction :

« Horlogère ? C’est intéressant comme métier, pour tout dire, je n’étais pas tout à fait sûr qu’il existait encore. Quant à moi, je ne suis qu’un petit vendeur de jeux vidéo dans une petite boutique au coin d’une petite rue. Il n’y a pas vraiment beaucoup de clients, seuls les quelques habitués viennent encore et toujours chaque semaine. »

Machiavel adressa à la séraphine un léger sourire avant de retirer son regard et de boire une gorgée de sa boisson. Il passa alors quelques minutes silencieux à tapoter frénétiquement du doigt sur la table. Finalement, après un instant de réflexion, il décida enfin de repartir sur sa séparation avec son frère.

« Hey, au sujet de Joph’… tu as raison, on s’est séparé. Cela doit faire presqu’un an que l’on ne s’est ni vu ni parlé. Et il ne s’en soucie pas le moins du monde. D’après ce que je sais, il a « beaucoup de travail » et je pense que tu sais comment il est avec le travail. Je n’ai jamais compris comment il pouvait être aussi investi pour quelque chose en rapport avec les humains… Enfin bon, il est comme ça. »

Machiavel prit un grand souffle avant de reprendre :

« C’est vrai qu’il me manque. Mais je pense que si je le voyais là, tout de suite, je lui balancerais mon poing dans la figure. Gâcher sa vie et ce qu’il reste de sa famille pour une poignée d’êtres misérables… Je le déteste tellement parfois… »

L’ange, comprenant qu’il s’était laissé emporter, s’excusa auprès d’Elehiel et préféra regarder à son tour la foule afin d’éviter le regard de la jeune femme. Il observa alors cette masse grouillante qu’il méprisait tant. Si peu de personne sortant du lot d’idioties et de violences. Machiavel ne ressentait que du dégoût pour la race humaine en générale, source de ses propres problèmes et de tous les conflits, incapable de vivre dans un monde de paix. Non, l’ange en était sûr, jamais la paix ne s’installera sur Terre tant que les hommes vivront. Jamais ils ne pourront être assez intelligents pour accepter l’autre et cesser de détruire tout ce qui les entoure, car ils ne savaient faire que ça, détruire, encore et toujours. Et rien ne pourra les arrêter. Machiavel, exaspéré, commença à se masser la tempe.

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Elehiel S. Adphaht
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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyLun 12 Aoû - 22:19


« Horlogère ? C’est intéressant comme métier, pour tout dire, je n’étais pas tout à fait sûr qu’il existait encore. Quant à moi, je ne suis qu’un petit vendeur de jeux vidéo dans une petite boutique au coin d’une petite rue. Il n’y a pas vraiment beaucoup de clients, seuls les quelques habitués viennent encore et toujours chaque semaine. »

Elehiel eut un léger sourire. Rien qu'au ton qu'il employait, elle devinait qu'il n'avait pas vraiment envie de parler de ça. Des fois, il était comme ça, il tenait des conversations qui le rassuraient mais pas forcément qui l'intéressait. Elehiel trouvait aussi qu'il se dévalorisait beaucoup mais elle mettait ça sur le compte de la chute ou de la séparation... Elle ne savait pas trop.
Elle réfléchissait à ce que  Machiavel avait dit sur son métier. C'est vrai que le métier était désuet désormais. Les cadrans avaient changés et étaient devenus digitaux. Aux merveilles d'ingéniosité des rouages parfaitement synchronisés qu'elle aimait tant s'était substitué de longs sillages de résistance de puces. Elle trouvait ça bien triste, tout autant qu'inévitable. C'était bien pour ça qu'elle avait choisi cette profession parmi le demi million qui existait dans le monde : parce qu'il tendait au merveilleux et que c'était une cause perdue. Elehiel était comme ça, les causes perdues, les choses en qui plus personnes ne croit, elle les supportait, les menait à bout de bras au détriment de sa propre vie, de son problème.

« Hey, au sujet de Joph’… tu as raison, on s’est séparé. Cela doit faire presqu’un an que l’on ne s’est ni vu ni parlé. Et il ne s’en soucie pas le moins du monde. D’après ce que je sais, il a « beaucoup de travail » et je pense que tu sais comment il est avec le travail. Je n’ai jamais compris comment il pouvait être aussi investi pour quelque chose en rapport avec les humains… Enfin bon, il est comme ça. »

Elehiel le fixa avec une intensité peu commune. Ils s'étaient séparés..... Attendez. ILS S'ETAIENT séparé. Comme quand on décide que c'est bon et qu'on peut aller voir ailleurs. Elehiel eut un long moment d'absence. Voilà quelque chose qu'elle ne pouvait pas concevoir. Elemiah et elle avaient été plus que fusionnels, Elehiel ne dormait jamais sans Elemiah et d'une manière général ne s'était jamais éloignée de lui bien longtemps et leur télépathie gémellaire leur permettait de garder un lien constant. Elehiel était tout aux yeux de son frère autant que Elemiah était tout pour sa sœur.  Sentir ce lien se briser pendant sa chute avait été la pire chose qu'elle avait jamais ressenti de son vivant d'ange. Depuis qu'elle était revenue, ce silence perpétuel en elle la mettait profondément mal à l'aise. Elle ne comprenait pas comment Jophiel et Machiavel avaient pu en arriver là. Tout ça pour des humains... Pourquoi leur donner trop d'importance.

« C’est vrai qu’il me manque. Mais je pense que si je le voyais là, tout de suite, je lui balancerais mon poing dans la figure. Gâcher sa vie et ce qu’il reste de sa famille pour une poignée d’êtres misérables… Je le déteste tellement parfois… »

Elie haussa un sourcil. C'était à ce point... Sans réfléchir, elle prit ses mains dans les siennes et lui sourit gentiment.

« -Machi... Ne t'excuse pas. Vraiment. Je te trouve dure avec lui et avec les humains. Ils ne sont pas si différent de nous... Je peux comprendre Jophiel... C'est la dernière mission que Père nous ai donné et nous vivons parmi eux. Mais je te comprend aussi... Je comprend pas pourquoi vous vous êtes séparé de votre plein gré. Si j'avais la chance de retrouver Elemiah, je me le ferais probablement greffer... J'ai du mal à comprendre ce que vous cherchez à vous faire mais ça n'apportera sans doute rien de bon. »

Elle sourit malgré tout. Elle lève les bras.

« -Mais c'est votre vie à tout les deux, je trouve ça dommage c'est tout. Et je suis sans doute un peu jalouse... »

Elle lui lance un clin d'oeil. Quelque chose retint son attention, trop net, trop proche, trop silencieux. La jeune femme se tendit, tandis qu'une parfaite représentation hallucinatoire de Lucifer s'approchait de Machiavel, dague sortie. Elie tendit la main vers lui pour l'écarter.

« -Attention !... »

Elle transpirait la peur. Elle cligna des yeux en voyant le regard de son jeune frère et surtout que Lucifer avait disparu. La honte la submergeait doucement. Empoignant son mp3, elle calait son mp3 sur les oreilles avant de se lever et de partir vers la sortie sans un mot. Elehiel avait honte, sa maladie la rendait plus que honteuse, incapable de discerner le vrai du faux... Quel ange pitoyable elle faisait. Une fois dehors, elle avança tout droit, les yeux baissés. Les tics revenaient, ses mains s'agitaient sans raison apparentes. Les voix se faisaient présentes agressives, poussives même. Elle avançait de plus en plus vite, gémissant de plus en plus  régulièrement. Elle voulait distancer Machiavel, elle ne voulait pas qu'il ai cette image d'elle.

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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyMar 27 Aoû - 23:08

Au Paradis, à la famille et à l'avenir.



Machiavel pouvait voir la tristesse et la compassion dans les yeux d’Elehiel. Cela le réconforta quelque peu. Pour une fois, ce n’était pas de la pitié, de l’indifférence ou du mépris, la séraphine tenait là un sentiment sincère à l’égard des jumeaux. Elle regardait l’ange fixement, profondément dans les yeux, pendant un long moment.  Comme si la séparation lui semblait tellement improbable qu’elle ne parvenait pas à trouver ses mots. Finalement, la séraphine prit les mains de l’ange pour les mettre dans les siennes. Les mains de celle-ci étaient chaudes et rassurantes, faisant contraste avec celles de Machiavel, toujours froides et rigides comme celles d’un cadavre. L’ange, peu habitué aux marques d’affections, avait du mal à regarder son interlocutrice dans les yeux. Celle-ci sourit doucement.

« -Machi... Ne t'excuse pas. Dit-elle d’une voix basse. Vraiment. Je te trouve dure avec lui et avec les humains. Ils ne sont pas si différents de nous... »

Machiavel se crispa. Il sentait sa haine remonter, mais tenta du mieux qu’il put de se contenir, permettant à Elehiel de poursuivre :

« Je peux comprendre Jophiel... C'est la dernière mission que Père nous ai donné et nous vivons parmi eux. Mais je te comprends aussi... Je comprends pas pourquoi vous vous êtes séparé de votre plein gré. Si j'avais la chance de retrouver Elemiah, je me le ferais probablement greffer... J'ai du mal à comprendre ce que vous cherchez à vous faire mais ça n'apportera sans doute rien de bon. »

Cette fois-ci, l’ange ne put retenir son comportement impulsif. Il retira vivement ses mains de celles de la jeune femme. A cet instant, Machiavel regarda la séraphine droit dans le blanc des yeux.

« Tu crois que je le voulais ? Lui dit-il d’un ton rempli de déception et d’incompréhension à son égard. Tu penses vraiment que j’aurais laissé Joph’ de mon plein gré ? J’ai fait ce que j’ai pu pour qu’on reste uni, qu’on se serre les coudes. J’ai fait ce que j’ai pu. Et il m’a ignoré. Trop occupé à travailler avec des humains qu’il en oublie son propre frère. Enfin, je suppose que c’est logique, personne ne pense au « mauvais Abaïvovin », y compris son jumeau… Et ce ne sont pas des lamentations, je sais désormais que c’est la vérité

L’ange resta un instant silencieux, à regarder Elehiel. Il esquissa un léger sourire à peine visible et repris d’une voix vide d’émotion :

« Ne t’en fais pas, tu finiras par m’oublier toi aussi. Et cela sera sans doute pour le mieux. Je fais partie de ces souvenirs que l’on préfère oublier, de peur de les trainer tels des boulets pour le reste de sa vie. »

Cette phrase lui faisait mal. Une partie de lui tentait de se convaincre que tout cela allait se produire, tandis que l’autre jugeait cette attitude pathétique et dévalorisante. Assez rapidement, il se rendit compte qu’il aurait mieux fait de se taire. Mais soudain, à l’instant où il ouvrit la bouche pour se rattraper, les yeux d’Elehiel s’écarquillèrent. Ils étaient remplis de terreur et de panique. D’un coup, elle se leva et hurla « Attention ! » en poussant Machiavel sur le côté. Celui-ci fut surpris de voir la séraphine aussi paniquée. Il ne l’avait en effet jamais vu dans un état pareil, elle qui était toujours calme et rassurante. Il mit aussitôt ses mains sur les épaules d’Elehiel afin de la calmer et de lui demander les raisons de sa soudaine excitation. Il était clair qu’elle fixait quelque chose dans le dos de l’ange. Celui-ci se retourna, mais ne vit qu’une table vide. La totalité des personnes dans le bâtiment était sur la piste de danse ou au bar. Machiavel n’eut pas le temps de demander à la jeune femme ce qu’elle avait vu, celle-ci s’étant volatilisée avant qu’il ne se retourne.

L’ange chercha dans la boîte de nuit un signe d’Elehiel. Il entraperçu alors légèrement sa silhouette se faufiler entre la masse de personnes afin de pouvoir sortir. Machiavel décida de la suivre et passa à travers la foule, non sans grincer des dents, afin de rejoindre l’entrée. Cette attitude n’était pas du tout celle de la séraphine qu’il connaissait. Seul quelque chose de vraiment dangereux pourrait la faire réagir ainsi. Et encore, cela n’expliquait pas le fait qu’elle se soit enfuie sans donner d’explication. L’ange ne pouvait décemment pas laisser son amie dans cette situation.

Arrivé dans la rue, Machiavel tourna la tête et aperçu la jeune femme, s’en allant d’un pas vif. Il se précipita alors vers elle et l’attrapa par l’épaule pour l’arrêter.

« Elehiel, pourquoi es-tu partie comme ça, qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

La séraphine avait l’air stressé, elle avait le visage de quelqu’un qui n’avait qu’une seule envie et celle-ci était de partir très loin de lui. Ne voulant pas l’affoler d’avantage, l’ange prit un ton plus calme et décontracté.

« Peut-être que tu n’as pas envie d’en parler, mais cela m’inquiète de te voir dans un tel état. Pour que tu sois aussi affolée il faut que ce soit quelque chose de vraiment dangereux. Et si c’est le cas, j’ai besoin que tu m’en parles. Mon frère me cache déjà bien des choses, je ne veux pas que tu t’y mettes toi aussi… »



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Elehiel S. Adphaht
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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyVen 30 Aoû - 10:41


« Elehiel, pourquoi es-tu partie comme ça, qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Elle avait gémit lorsqu'il l'avait arrêté, sa main s'agitait encore et encore, frénétiquement tandis que les voix la harcelaient. Elle lançait des regards paniqués autour d'elle. La crise était là et elle avait envie de se rouler en boule dans un coin en espérant que rien, jamais, ne la trouverait. Elle regardait Machiavel par intermittence, fuyant son regard encore et encore comme si il allait lire dans son âme par un simple regard. Elle se taisait, elle ne voulait pas en parler. Tout ça. Tout ce non sens, toute la folie qui avait élue domicile chez elle, tout ça la débectait au plus haut point. Elle avait ressenti le contact de Machiavel comme une agression, s'était alors reculée de plusieurs pas, dos courbé, tête baissée.

« Peut-être que tu n’as pas envie d’en parler, mais cela m’inquiète de te voir dans un tel état. Pour que tu sois aussi affolée il faut que ce soit quelque chose de vraiment dangereux. Et si c’est le cas, j’ai besoin que tu m’en parles. Mon frère me cache déjà bien des choses, je ne veux pas que tu t’y mettes toi aussi… »

Elle s'agenouilla, les mains sur les oreilles, se balançant inlassablement d'avant en arrière. Elle eut un rire aux propos de Machiavel, il aurait pu être vexant si ce rire n'avait pas sonné comme le hurlement de quelqu'un à l'agonie. Quelque chose de vraiment dangereux... Elehiel savait parfaitement que non. A vrai dire, tout ça était uniquement le fruit de son imagination. D'ailleurs, elle avançait doucement dans sa tête, comme une tache d'encre sur une feuille. Elehiel murmurait continuellement des suppliques sans queue ni tête. Son esprit lui échappait et rien de ce qu'elle faisait ne le disciplinait. Elle continuait à demander pardon, puis merci, puis à l'aide sans interruption en plein milieu d'une rue. Le pire de tout, c'était ça, elle était dehors à la face du monde, se donnant en spectacle. Ca lui donnait l'impression d'en faire des tonne, de million de tonnes et elle détestait ça. Elle haïssait le fait de ne pas pouvoir avoir cette crise en toute discrétion, loin des gens, loin de Machiavel. Oh, elle ne voulait pas lui cacher. Elle aurait préférée lui expliquer ça tranquillement, calmement comme elle pouvait le faire lorsque ses démons la laissait en paix. Elle aurait aimé que Gabriel soit là, près d'elle, tout près d'elle à lui murmurer que tout irait bien, que ces voix ne pouvaient rien lui faire de plus. Elle aurait tout donné pour quelques mots sortie de la bouche de la personne qui comptait le plus à ses yeux mais elle était seule face à ça. Camaliel l'avait laissé seule aussi. Sans chercher à la retrouver. Dans ces moments-là, elle n'imaginait pas que le jeune ange était occupé ailleurs, elle se figurait simplement qu'il la trouvait particulièrement repoussante depuis son retour, quelques années auparavant. Elle n'arrivait pas à lui en vouloir. Elle finit par articuler, tremblante.

« -J'ai... » Elle se mordit les lèvres, cherchant une manière de le dire sans éclater en sanglot, sans devenir encore plus pitoyable qu'elle ne l'était déjà. « J'ai changé, Machi. »

Ce mot, « changer », sonnait presque comme une insulte à sa propre face. Elle leva vers lui des yeux désespérés, remplis de larmes.

« -On m'a... On m'a changé. Je suis malade. Vraiment malade. Dans... »

Elle détourna les yeux, deux de ses doigts heurtèrent sa tête avec une extraordinaire violence comme si elle cherchait à se faire mal. Elle inspirait par profondes goulées sifflantes tant la panique mettait son corps à mal. Sa mâchoire se crispait violemment tandis qu'elle cherchait les mots, tandis qu'elle essayait de s'exhorter au calme. Rien n'y faisait. Elle continua donc de sa voix tremblante

« -Il m'est arrivé... Des...Des. Choses. Me demande pas de te raconter. »

Elle laissa échapper un hurlement tandis qu'elle se recroquevillait comme si on venait de la frapper, pour elle, on venait de lui assener un énorme coup de pied. Pour les autres, ça devait sembler bizarre. Elle s'en fichait, la peur la tenaillait.

« - Ils m'...ont  cassée. Je. »

Elle commençait à avoir le souffle coupé, il fallait absolument qu'elle se calme mais n'avait aucun indice sur la marche à suivre. Elle commençait à sangloter, sa main grattant le bitume, arrachant la peau de ses doigts sans qu'elle ne s'en rende compte, sans que la douleur ne lui fasse quoique ce soit. Elle semblait si petite, ainsi terrorisée sur le sol. Si insignifiante et faible, on avait du mal à croire qu'elle faisait partie des anges qui illuminent le trône de Dieu. Elle ne savait pas qui l'avait martyrisée pendant ces 17ans où elle avait disparu, ce qu'elle savait en revanche c'est que ça l'avait brisée. Ils avaient morcelés son âme à grand renfort de bistouris, humiliations, viol et autre jusqu'à ce qu'il ne reste absolument plus rien. Ils l'avaient alors jeté quelques part, elle ne se rappelait pas où. Elle avait commencé à paniquer, s'était retrouvé dans un appartement dont le loyer était payer pour les trois ans à venir. Elle s'était dit que c'était Camaliel. Des fois, elle revait même que c'était Gabriel. Elle ne savait pas. Elle n'avait pas su et ne le saurait sans doute jamais. Elle avait l'impression qu'on lui ecrasait le cœur avec du verre pilé. Elle voulait rentrer chez elle, retrouver un endroit familier. C'était dans ces instants que le Paradis lui manquait le plus. Sa maison, les jardins seraphiques... Elle aurait donné cher pour y etre cachée en cet instant. Elle n'avait pas cessée de tremblée, ni de gratter. Elle était terrifiée. Elle leva les yeux vers Machiavel d'un air désolé.

« -S'il te plait.... Aide moi à rentrer chez moi. Je... Je veux pas qu'on me voit comme ça. S'il te plait... Je t'expliquerais tout si tu veux, aide moi à rentrer. »

Elle posa la main sur le pantalon de Machiavel, en attrapant l'étoffe, suppliante.


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Machiavel A. Abaïvovin
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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptyMar 3 Sep - 20:26

Au Paradis, à la famille et à l'avenir.



Machiavel était désespéré. Devant lui, celle qui le rassurait, celle qui était forte et pleine d’espoir,  était entrée dans la folie la plus totale. Genoux à terre, Elehiel était perdue et désemparée, attaquée par ses propres démons. Comment l’esprit d’une personne aussi droite que la séraphine a pu tomber dans un tel chao ? La folie et le désespoir pouvaient tomber sur n’importe qui, y compris les plus forts. Cette nuit-là, Machiavel comprit qu’il n’était pas le seul déchu, tombé de son piédestal, désormais seul avec ses cauchemars, contrairement à d’autres tels son frère qui avaient réussi à garder un esprit sain et digne. En effet, cette nuit-là, l’ange comprit à quel point son amie et lui étaient pitoyables. La seule différence étant que lui était un être pitoyable depuis sa création.

« -J'ai...  J'ai changé, Machi. »

Un petit bruit se fit entendre, venant d’une voix tremblotante sur le point de craquer et de pleurer à chaudes larmes.

« -On m'a... On m'a changé. Je suis malade. Vraiment malade. Dans... »

Elehiel leva la tête et regarda Machiavel, les yeux rougis et remplis de larmes. Son beau visage était maintenant déformé par la peur et la tristesse.  
Machiavel se baissa pour arriver au niveau de la séraphine. L’ange était complètement dépassé par la situation. Abasourdi par le comportement d’Elehiel, il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire. De plus, Machiavel ne savait pas réconforter les gens. Il ne pouvait pas tenter de leur remonter le moral, de leur dire que tout allait s’arranger, car il savait qu’il mentait. La seule chose qu’il pouvait faire était de les regarder sans rien faire, comme un être froid et sans cœur. Pourtant, en ce moment même, les tristes paroles de son amie arrivèrent à le faire réagir, sans doute pour la première fois.  

« - Ils m'...ont  cassée. Je. »

L’ange fini par en avoir assez. A cet instant, il laissa tomber ses questions et son asocialité et ni une ni deux, prit Elehiel dans ses bras. Ce n’était pas grand-chose pour ce qu’elle était en train d’endurer, mais, pendant un instant, l’ange se sentit utile. Il parvenait à entendre les battements du cœur de la séraphine, qui s’apaisaient petit à petit. Ses larmes se mirent lentement à sécher et elle recommença à respirer à un rythme normal. Mais elle était encore apeurée et tremblante. Ses yeux se levèrent à nouveaux vers le visage de Machiavel.  Celui-ci sentit quelque chose tirer sur son pantalon. C’était la main de la jeune femme.

« -S'il te plait.... Parvint-elle à dire malgré l’émotion, Aide moi à rentrer chez moi. Je... Je veux pas qu'on me voit comme ça. S'il te plait... Je t'expliquerais tout si tu veux, aide moi à rentrer. »

L’ange se retourna. Il vit de nombreuses personnes passer à côté d’eux en leur lançant de drôles de regards, souvent remplis de moqueries.

« Tu as raison, répondit-il, viens, on s’en va d’ici. »

Machiavel retira sa veste et la posa sur les épaules d’Elehiel. Il aida celle-ci à se relever et tous deux partirent vers les appartements de la séraphine.

Le trajet se fit dans le silence le plus total. L’ange avait mis sa main sur l’épaule de la jeune femme et n’osait pas dire un seul mot. Il se contentait de regardait vers lui en suivant les indications de la séraphine pour rentrer chez elle. *Je ferais mieux de la laisser tranquille ce soir* Pensait-il. *Je ne veux pas qu’elle reparte dans une crise et je suis assez sûr que ma présence va la gêner. En arrivant chez elle, je repartirais directement chez moi, ce sera sans doute mieux pour nous deux*

Après ce qui semblait être une éternité, Les deux anges arrivèrent devant l’appartement d’Elehiel. Machiavel lui ouvrit la porte et l’aida à rentrer. Une fois à l’intérieur, l’ange resta immobile devant la séraphine. Il hésitait à rester encore un peu ou à partir directement afin de la laisser tranquille. Il essaya alors de chercher ce que les gens avaient pour habitude de faire lorsque leurs connaissances étaient dans une mauvaise passe. Gêné par la situation, il regarda un instant ses pieds en tapotant ses mains sur ses cuisses. A cet instant, Machiavel ressemblait à un gamin interrogé par son professeur qui essayait d’inventer sa propre réponse. Finalement, il se dit que la meilleure chose à faire était de demander à son amie ce qu’elle préférait.

« Hey, ne t’en fais pas, je ne te poserais pas de question maintenant, parvint-il à dire après un long moment de silence. Tu es complètement énervée et je ne veux pas empirer la situation. En revanche, tu peux compter sur le fait que l’on en reparlera bientôt. Je n’ai pas apprécié ce que j’ai vu ce soir. Si je ne veux pas perdre la seule amie que j’ai, je dois savoir un minimum sur ce qui la hante. »

L’ange, conscient de s’être dévoilé plus qu’il ne le voulait, se mit à rougir de honte, augmentant son malaise.

« Mais bon, je ne dirais rien cette nuit… si tu veux, je peux rester encore un peu avec toi, ou je peux te laisser te reposer et m’en aller maintenant… »



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MessageSujet: Re: Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel)   Au paradis, à la famille et à l'avenir. (PV Machiavel) EmptySam 26 Oct - 18:52


« Tu as raison, viens, on s’en va d’ici. »

Elehiel tremblait toujours mais son esprit était apaisé par le contact de Machiavel. Le câlin avait été véritablement une aubaine. Elle réalisait que Machiavel avait pris sur lui, énormément. Fallait-il préciser que l'espace d'un instant, dans sa confusion totale, elle l'avait pris pour Gabriel... ? Sans doute pas. Elle le laissa poser sa veste sur ses épaules et se mit debout, agripper à son jeune frère comme si sa vie en dépendait. Elle réalisa que, dans un sens, c'était le cas. L'odeur de Machiavel, elle la connaissait, elle la connaissait assez pour la ranger de la catégorie des choses rassurantes et apaisantes. Sentir Machiavel bouger contre elle lorsqu'ils marchaient revenait à la ramener doucement à la réalité. Alors, comme dans un rêve. Pendant qu'ils marchaient, Gabriel accompagna leur pas.

« - Hey, Lehi ! Tu vois que c'est pas tout noir. »

Elle sourit un peu en l'entendant. Elle tremblait toujours mais la peur s'apaisait doucement. Elle regardait l'image crée par son esprit et réalisa à quel point, rien que pour ça, elle était ravie d'être malade. Elle serra le bras de Machiavel et continua à avancer, le guidant jusqu'à chez elle. Elle ne quittait pas Gabriel des yeux.

« Tu sais quoi ? Lui, il pourra peut-être t'aider, le temps que je te retrouve. »

Elie savait que Gabriel ne la cherchait pas. Elle en était persuadée. Elle pensait bien évidemment se convaincre de l'inverse mais elle savait qu'il ne la cherchait pas. La raison à cela était d'une simplicité étonnante : si il l'avait cherché, il l'aurait entendu prier. Elle passait des heures entières à prier pour le retour de l'archange dans sa vie. Il n'était jamais venu. Elle hocha la tête et eut l'impression de sentir Gabriel lui caresser la joue. Elle ferma les yeux, pressant le bras de son petit frère.

«  Ben alors, ma Lehi... T'as l'air toute triste... »

Bien sur qu'elle était triste.  Elle n'ouvrit pas la bouche mais une larme roula sur sa joue, elle l'essuya rapidement et secoua la tête, se convainquant que l'archange n'était pas là. Il disparut avec un clin d'oeil. Ils arrivaient enfin chez elle. Elle ouvrit la porte et remercia Machiavel de la laisser entrer. Elle alla allumer les lumières, révélant un appartement où tout, absolument tout était à sa place. La place était plus que ranger. Tout avait une place bien précise. C'était l'univers qu'Elie pouvait controler... Elle se retourna face à Machiavel qui avait l'air atrocement mal à l'aise. Elle pencha un peu la tête, toujours une peu sous le coup de sa crise. Elle se demanda immédiatement si elle avait fait quelque chose de mal.

« Hey, ne t’en fais pas, je ne te poserais pas de question maintenant. Tu es complètement énervée et je ne veux pas empirer la situation. En revanche, tu peux compter sur le fait que l’on en reparlera bientôt. Je n’ai pas apprécié ce que j’ai vu ce soir. Si je ne veux pas perdre la seule amie que j’ai, je dois savoir un minimum sur ce qui la hante. »

Elie sourit et s'approcha de son jeune frère, lui fit un bisou sur la joue. Elle se sentait rassurée maintenant qu'elle était chez elle et Machiavel n'était pas inconnu à cette sensation. Elle s'écarta et passa dans sa  cuisine, celle-ci était ouverte sur le salon. Elle préparait du thé et du café, elle ne savait ce que buvait Machiavel.

« Mais bon, je ne dirais rien cette nuit… si tu veux, je peux rester encore un peu avec toi, ou je peux te laisser te reposer et m’en aller maintenant… »

Elie cligna des yeux. Bien sur qu'elle voulait qu'il reste. Comme pour prouver ses dires elle leva ses tasses.

-J'ai fait du café et du thé. Mais j'ai du chocolat aussi....

Elle sourit un peu et ramena toutes ses tasses sur la table. Elle l'invita à s'assoier et sirota tranquillement un thé.

-Tu n'es pas le mauvais Abaïvovin, Machi. Ni même l'autre Abaïvovin, tu es Machi. Et mon avis n'a peut-être pas beaucoup d'impact mais moi je t'aime et je n'ai pas l'intention de t'oublier. En plus de ça, si tu n'avais pas été là... On m'aurait envoyé dans un institut... Et j'ai pas envie d'aller  là-dedans.


Elle passa la main dans ses cheveux, remettant ses boucles blondes en place. Elle inspira un long moment et posa les yeux sur sa harpe, ultime vestige du Paradis.

-Tu peux me poser des questions, si tu veux. A la maison, ça va toujours mieux que dehors.

Sa harpe... Celle avec laquelle elle jouait pour ses frères et sœur, celle avec laquelle elle avait eveillé tant d'entre eux... Elle sourit un peu nostalgique et reposa les yeux sur Machiavel.

-Tu sais, Machi, tu es quelqu'un de bien. Je le pense vraiment.

Elle eut un sourire éclatant, le calme de chez elle avait fini de la calmer. Elle allait mieux désormais.
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