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 Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)

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James Brook
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MessageSujet: Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)   Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf) EmptyDim 14 Juil - 13:30

Les rues fréquentés de Dublin sonnaient comme un appel au meurtre. Dieu que ces familles baladant une progéniture terne et braillarde avaient le don de l'irriter profondément. Oh bien entendu, James avait toujours envie de tuer quelqu'un : la petite fille blonde qui s'était étalée sur ses chaussures à 3000 euros pour commencer... Il lui aurait bien enfoncé la sucette démesurée qu'elle tenait si profondément dans la gorge qu'elle serais probablement ressortie par sa nuque. Pour l'instant, cette simple idée le satisfaisait. Il était assis sur un banc d'une rue bondée et... Il attendait. Oui, James Brook attendait. Il est difficile de s'imaginer le criminel le plus prolifique au monde, les fesses vissées sur un banc, regardant de droite à gauche pour voir son rendez-vous arriver et c'est tout à fait normal. Il n'attendait pas comme le monde entier attend. Tandis que n'importe qui regardait n'importe où autour de lui, espérant l'arrivée de la personne attendue, James, lui, regardait droit devant lui, sans bouger. Le commun des mortels est tendu dehors lorsqu'il est seul, certaines barrières se mettent en place, l'humain devient alors animal aux aguets. Là, l'inactivité de James et son manque totale de barrière donnait naturellement un seul signale : ce n'était pas une proie, ce n'était pas une personne qu'on aborde sans y avoir été invité. C'était un prédateur.

Pour cette raison, malgré la gentillesse apparente dont James avait fait preuve avec la petite fille à la sucette, elle s'était mise à pleurer comme si toute sa famille avait été tuée sous ses yeux. James n'avait pu empecher ce sourire narquois de naitre sur son visage. La mère avait récupéré la fille et s'était excusé, James n'avait rien dit. Rien du tout, il l'avait fixée. La mère avait baissé les yeux et James avait passé les 20 minutes suivantes à se demander pourquoi de tels gens vivaient.
Il avait fini par sortir son portable pour vérifier l'heure. Un début de colère s'inscrit sur son visage. Depuis quand être sourd rendait incapable la lecture de l'heure. Fallait-il que James soit dans un ennuis profond pour qu'il aille attendre Wolf  comme ça. La vérité était que Wolf n'assumait pas du tout les petites affaires qu'ils avaient conclus. James trouvait ça particulièrement amusant de le voir se tendre à la mention des meurtres commis pour lui. Après tout, on ne payait pas James pour décorer une maison, ou garder les enfants à moins que vous ne vouliez retrouver ladite maison brûlée ou lesdits enfants morts ou/et traumatisés. James sourit à cette pensée se disant qu'il ferait sans doute un carnage en tant que baby-sitter. Quelle drôle d'idée... Il baby-sittait déjà la moitié des criminels connus quant aux autres... Ils ne faisaient appel à lui que pour des one-shot beaucoup trop évident pour se permettre la moindre erreur. James les avait toujours trouvé pitoyable malgré tout il se taisait à merveille, il fallait bien garder un certain standing non... ?

Rangeant son portable dans la poche gauche de son veston, il le sentit vibrer. Il haussa vaguement un sourcil se disant que Kitty Kat choisissait toujours le mauvais moment. Il ne ressortit pas le téléphone, ça attendrait. Il savait pourquoi il recevait ce message. Elle avait reçu son cadeau. Cadeau qui avait dû essayé de la perforer sans y arriver. Il la voyait le démonter en toute petites pièces avant de les ré-assembler. Ah la la... Décidément, elle avait la peau dure et quelque part c'était tant mieux. Il avait un genre de personne à abattre et pour une fois, elle n'était pas bête comme la pluie. Un rythme de pas le sortit de ses pensées sur Kitty Kat. Il connaissait ce rythme, il l'avait entendu plus d'une fois : Wolf. James ne tourna pas la tête vers lui.
« Wolfy, il était temps, je commençais à m'impatienter. »

Il trouvait des surnoms bêtes à tout le monde, Wolfy s'était transformé en Deafy et revenait régulièrement à Wolfy parce qu'il aimait beaucoup le rendre aussi ridicule qu'il le voyait intérieurement. Theo était devenue Peach pour des raisons évidente et un chat. Bref. Le pseudo sens de l'humour de James n'avait de limite que sa frustration qui, elle, n'en avait aucune. Finalement ses yeux bruns se posèrent sur Wolf, rien n'avait vraiment changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. James afficha un sourire charmant et malgré tout carnassier.

« Bien, c'est pour quoi, cette fois ? »

James s'adossa contre le banc, ne lachant plus Wolf du regard. C'est comme ça qu'on remarquait que James ne clignait presque jamais des yeux. James captait chaque variations de tension dans un muscle, chaque coup d'oeil. Il avait appris à garder les yeux ouverts, au sens littéral du terme comme au figuré.


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MessageSujet: Re: Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)   Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf) EmptyDim 14 Juil - 23:35

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Il revoyait la scène dans ses pires cauchemars. Ce n'était pas sa première bagarre, loin de là – et pas la dernière non plus, apparemment. À de multiples reprises, Wolf avait cassé un poignet, ou un bras complet, fendu une lèvre ou démis une mâchoire. Il savait y faire de ses phalanges, il avait même quelques gadgets, comme un poing américain, et autre batte de baseball plus classique. Des jouets offerts par son père, qui sponsorisait la violence et le caractère discriminant de son fils. Alors frapper, ce n'était vraiment plus un problème. Recevoir des coups, en revanche, c'était plus rare. En bon lâche, il attaquait les saouls, les faibles et par surprise. Il voulait être certain d'obtenir la victoire, d'infliger le plus de dégâts possibles. Quand la victime a riposté, et endossé l'armure de l'assaillant plutôt que de l'assailli, Wolf a compris que quelque chose n'allait pas. Juste avant que sa tête ne heurte le trottoir, violemment. Avant que son sang n'imprime les pavés, que les coups au ventre lui brise des côtes et qu'il gémisse, s'étouffant avec sa bile. À bien se souvenir, il n'a plus rien entendu à partir de ce moment-là. Pourtant, c'est seulement au réveil, qu'on lui a fait comprendre qu'il était sourd, qu'il ne retrouverait probablement jamais l'ouïe. Non pas que ça lui ait fait un grand choc. Ce calme, ce silence, c'était nouveau – et d'un côté, ça lui a permis de s'émanciper de son père, de changer de point de vue sur le monde, et de découvrir sa propre différence : sa télépathie. Ceci dit, ça ne lui a pas enlevé de la tête l'idée de se venger.

L'homme qu'il a attaqué, et qui l'a attaqué ensuite, n'était pas seul. C'était un groupe de cinq – cinq individus qui se sont acharnés sur lui alors qu'il était déjà au sol, inconscient, les tympans percés, ensanglantés. Et Wolf savait qu'à lui seul, il ne pourrait jamais remettre la main sur eux. Alors il est allé vers James Brook, connu par la municipalité, par le gouvernement, par les forces de l'ordre. Bien que son visage ne soit pas vraiment qualifiable de fait d'état. Wolf faisait désormais partie de tout ça, de ce grand dessein politico-militaire qui le dépassait, qui faisait les règles et assurait leur respect. C'est sûrement pour ça qu'il n'a pas mis plus de huit mois à trouver Brook. Dès lors qu'il l'a eu dans ses contacts, il était facile de le voir, de lui demander un service, et puis de le payer, une fois la besogne faite. Il y en avait cinq. Accédant aux dossiers du maire, puis à ceux d'Infinitas, étendant les ondes télépathiques de son esprit du mieux qu'il le pouvait, Wolf réussit à en retrouver deux. Il demanda à James de les tuer, et James le fit. Aussi simple que cela. Problème de conscience ? Pas vraiment – ça semblait un juste retour des choses. Wolf avait l'habitude de frapper le premier, et cette manie là n'était jamais partie. Il subsistait, en lui, une face violente, une face brisée, un aspect de lui-même qu'il ne connaissait plus, et qui resurgissait alors, sous la forme d'une absence complète de morale et de bonté. Aujourd'hui, il en avait trouvé un troisième.

En retard, en retard, il était toujours en retard. Probablement parce que le monde autour de lui n'avait plus vraiment de sens, plus vraiment de rythme, et qu'il vivait en désaccord avec l'harmonie jouée par le reste de l'univers. Il était à la bourre et il pressa le pas, scannant le flot de pensées qui faisait office de brouhaha dans sa tête, comme s'il pouvait réellement entendre la foule autour de lui. Mais bien entendu, il savait que ce n'était pas le cas. Il cherchait l'esprit de Brook, l'esprit le plus tordu qu'il puisse repérer, un palais mental à faire froid dans le dos. Tout n'était que vacances, été, peines de cœur et amitié, des futilités qu'il passait en revue sans vraiment y prêter attention. Puis Wolf tilta sur l'image d'une enfant, morte, sucette traversant gorge et nuque. Et il changea de trottoir, tourna dans une ruelle, esquiva deux/trois piétons sans entendre leurs remarques lorsqu'il les bousculait. Jusqu'à voir James Brook, assis sur un banc, blasé au possible. « Wolfy, il était temps, je commençais à m'impatienter. » Il ne le regardait pas, mais c'était à son habitude, et Wolf ne s'en offusqua guère. Chacun pense à ce qu'il va prononcer, avant de le dire – c'est automatique, qu'on s'en rende compte ou non – excepté dans certains cas extrêmes, lorsqu'un sentiment plus fort nous submerge : la rage, la haine, la passion. Plutôt que d'entendre les paroles de Brook, Wolf les lit dans sa tête. « Les affaires, toujours les affaires » murmure-t-il. C'est dur, de parler, quand on ne s'entend pas. Quand on a oublié le son de sa propre voix, celle qu'on avait pendant les trois quarts de notre vie. James tourna enfin la tête, et dévoila un sourire de prédateur ; c'est ce qu'il était, après tout. « Bien, c'est pour quoi, cette fois ? » et Wolf de répondre, dans la foulée, sans temps de pause, « J'en ai trouvé un autre. » Il a l'air déterminé, le gamin. Un peu trop sûr de lui. Il veut juste en finir, probablement. Donner son nom, payer une avance, se barrer. Les conversations avec James ne doivent pas s'éterniser, sans quoi ses pensées risquent de polluer l'esprit de Wolf. Tout un système, toute une logique en décalage, un truc de barge. Du sadisme et des scènes de sexe débridées, de la torture et du sang, toujours plus de sang. Malsain. « Rick Williams, vingt-huit ans, un mètre soixante-quinze pour quatre-vingt kilos. Il vit dans la banlieue ouest de Dublin, un quartier résidentiel appelé Forest Lane. » C'est fait, c'est donné, les infos sont sorties. Maintenant, James Brook, à toi de jouer. Et ne t'avise surtout pas de rester, ne t'avise surtout pas d'étendre tes pensées dégueulasses, parce que sinon, Wolf va vomir. Un sourd qui vomit, personne ne veut voir ça, même pas toi.



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MessageSujet: Re: Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)   Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf) EmptyLun 15 Juil - 11:51

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« J'en ai trouvé un autre. »

Le ton monocorde de Wolf avait quelque chose de profondément irritant. Une consonnance de sourd qui lassait James. C'était un peu comme écouter Théo parler. Parfaitement ennuyeux. James avait cet air mi concerné, mi blasé. Il se demandait bien lequel des 3 qui restait il allait lui annoncer. Il fallait bien trouver un enjeu dans l'histoire. Il connaissait la chanson par cœur déjà. Nom, prénom, âge, poids, adresse. James soupira, pour l'instant, il lui restait un infime intérêt pour tout ça, si il fallait le retrouver alors ça méritait un tout petit peu les marques de doigts gluants sur  ses chaussures hors de prix.

« Rick Williams, vingt-huit ans, un mètre soixante-quinze pour quatre-vingt kilos. Il vit dans la banlieue ouest de Dublin, un quartier résidentiel appelé Forest Lane. »

Eeeeeeeet Ennui ! James regarda Wolf d'un air encore plus blasé. Fallait-il qu'il le prive de quelques menaces, voir même de tortures par les voies administratives, il connaissait du monde, et la chose incroyablement drole était que personne ne le connaissait. Bien entendu, tout le monde savait ce qu'était James : Le génie du crime. Mais il était ce qu'il était un génie, aussi volatile et invisible que la légende. Personnne ne connaissait son visage et pourtant, tous l'avait vu. Cela residait en un coup de maitre de James : La peur. Les gens étaient terrorisés par James, ceux qui parlaient finissaient mort ou pire. James avait un vrai pouvoir sur les gens, la terreur qu'il distillait allait bien au-dela du simple cauchemar. Il transformait la moindre personne sensée en une boule de paranoïa. Il ne fallait rien dire, on ne savait jamais.

« - Je vais finir par augmenter mes prix avec toi, Wolfy... »

Oh, à vrai dire c'était déjà fait. Autant extorquer de l'argent là où il le pouvait. Pendant qu'il menait des réflexions purement monétaires, son palais mémoriel s'ouvrit. Une immense cathédral synétique aux pièces infinies semblaient se développer jusqu'aux limites extrême de son esprit. C'était vaste, c'était mouvant et rien ne semblait vouloir arrêter son expansion. James était ce qu'on appelle un hypermnétique, tout ce qui rentrait dans sa tête n'en ressortait jamais. Tout était toujours si vif qu'il pouvait consulter ses souvenirs comme si il y était. Même les détails sur lesquels il ne s'était pas concentré étaient d'une netteté incroyable. Son cerveau était sa plus grande force et sa sociopathie lui permettait d'encaisser chacun des contre-coups de cette « affliction ».

Il quitta mentalement ce qu'il aimait à appeler sa cours de récréation mentale. La petite fille à la sucette gisait, morte accompagnée par des scènes autrement plus dérangeantes donnant à la fillette des allures de contes de fées.  Disciplinant son esprit, il l'emmena jusqu'à l'endroit où il stockait toutes les données qu'il amassait : On ne savait jamais laquelle serait utile, ni quand. En l'occurence, il cherchait ses souvenirs des rues de Forest Lane. Il avait visité quelqu'un là-bas. Bien évidemment, il n'était pas encore mort mais ça ne saurait tarder, son utilité touchait d'ailleurs quasiment à sa fin. Son cerveau réagit avec une rapidité qu'un humain lambda n'aurait pas suivi un seul instant. James lui, grogna légèrement, trop lent, toujours trop lent pour lui. Les maisons filaient à une vitesse hallucinante tandis que les noms des boites aux lettres apparaissaient et disparaissait au fur et à mesure qu'il les rayait de la liste. Finalement, c'est une certaine Edna Williams qui sorti du lot. L'intérêt de James était piqué, il fallait le dire. Toutes les pérégrinations mentales avaient en tout et pour tout trois secondes et James releva les yeux vers Wolf, un sourire profondément amusé sur le visage.

« - Et que fait-on de cette chère Edna, Wolfy... ? »

James voyait parfaitement la vieille, une choucroute rouge des plus vomitives, un maquillage outrancier et vulgaire, des joggings trop petits et trop jeunes pour elle et un maudit chien jappeur. Si il avait pu oublié, la violence avec lequel le chien lui revint en mémoire le fit sourire. Ce genre de petite carne allait de paire avec une grosse vache sexagénaire dépressive et probablement alcoolique qui avait conscience d'avoir rater l'éducation de ses enfants et noyait ça dans l'alcool. Rick Williams quant à lui... Et bien, James connaissait ce nom depuis peu mais aux vues de la mère, il pouvait faire quelques conjectures. Il faisait partie d'un gang, vu les penchant de la mère pour le flashy, il devait arborer son tatouage comme un fameux bijoux « regardez comme je fais peur ! » James n'aimait pas du tout ce genre de petit gang, trop sûrs d'eux, pas assez discret. Le secret de la réussite, c'était la discretion, il fallait être invasif et silencieux. Bref, l'homme devait avoir l'air d'avoir 35 ans, drogues, alcool, sexe à profusion. Autant dire qu'il devait être en charpie mais agressif, potentiellement musclé et armé.  Ca aurait inquiété plus d'une personne mais James trouvait ça « mignon » la paranoïa classique du tueur de bac à sable... Je peux tuer donc les autres le peuvent, alors je dois me protéger.

Le sourire de James s'intensifia malgré lui, il serait peut-être plus amusant à tuer que prévu... Qui sait. Il imaginait déjà des centaines de façons de le tuer, de l'écouter eructer sa haine puis une fois brisé, il pleurerait, il pleurerait tant et si bien qu'il appellerait sa mère. Pourquoi ne venait-elle pas ? Elle dormait à l'étage pourtant. Alors, seulement, il remarquerait la tête du chien. Posée sur une table le regardant droit dans les yeux, elle semblerait l'accuser puis enfin, une bague bon marché attirerait son regard, sous cette bague, une main, une main coupée qui ne saignait déjà plus. Alors la haine, le désespoir, la haine encore puis l'abandon. Il supplierait, il supplierait qu'on en finisse. La maison était suffisamment éloignée des autres pour etouffer une partie des cris, sinon... Et bien sinon la vieille Edna se sera endormi avec la télé trop forte. C'était embêtant les gens qui laissaient la télé trop fort, on ne savait jamais qui criait pour de vrai et qui appelait au secours. James n'avait pas laché Wolf du regard.

« -Le spectacle te plait, j'espère... tu connais la musique, quoique non, plus maintenant. Payable d'avance et ils sont deux et demi. »

James avait ce sourire commerciale et froid. C'était un business man des plus calculateur. Il n'était le genre qu'on double.

« -si tu veux que cette chère Edna soit épargnée... Ca sera plus cher. Beaucoup plus cher. Le roquet n'est pas négociable. »

A defaut de tuer la vieille, tuer son report affectif serait suffisant quelque part. Appelez ça de la mesquinerie, mais il devait s'assurer que la vieille ne parlerait pas.

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MessageSujet: Re: Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)   Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf) EmptyLun 5 Aoû - 8:06

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Il n'a pas tourné les talons. Il aurait pu, il aurait même dû faire demi-tour une fois l'argent empoché, pour s'acquitter de sa tâche, mais James Brook n'était pas de ce genre-là, à faire les choses comme on les lui demandait. C'était un psychopathe, et de ce fait, l'aspect social de son cerveau dérangé avait quelques ratés. Il ne voulait pas partir, et laisser à Wolf le pouvoir sur cette conversation qu'ils venaient d'avoir. Il préférait déstabiliser, briser, détruire à petit feu la santé mentale du jeune homme – et il n'avait pas vraiment besoin de dire quelque chose, pour ça. Il lui suffisait de penser, à sa manière, avec toute la folie qui lui était propre. Wolf captait les ondes, les ressentis et les images. Dans sa tête, comme un mauvais film d'horreur, il y avait du sang et quelques membres, des cris et des pleurs, les jappements apeurés d'un chien et une sucette, laissée sur le béton, dans une trainée d'hémoglobine. Rien de vraiment glorieux, ni d'agréable. Seulement, Wolf ne contrôlait pas sa télépathie à tout moment, encore moins en présence d'un être aux pensées si volatiles et dérangées. Il ne pouvait que subir – et c'était insupportable. Alors il aurait vraiment, vraiment voulu que James tourne les talons.

Au lieu de ça, il marmonna quelque chose à propos de ses prix, que Wolf ne saisit pas, avant d'effectuer un cheminement mental jusqu'à Forest Lane. Intrigué, et malgré le profond dégoût qu'il éprouvait pour James et sa cervelle détraquée, Wolf ne put s'empêcher d'observer, en totale indécence, l'intérieur de la tête de James et son palais mémoriel mis à nu. Les bribes qu'il captait n'avaient pas tant de sens, et les sauts d'image répondaient à la logique de James, pas à celle de Wolf, mais il faisait de son mieux pour comprendre. Jusqu'à ce que la voix de James le sorte de cette espèce de transe dans laquelle il était entré pour une meilleure concentration télépathique. « Et que fait-on de cette chère Edna, Wolfy … ? » Le jeune sourd sursauta. Il n'avait pas réussi à comprendre la question de James. Cependant, le prénom d'Edna s'imprima dans sa tête, envoyée par bluetooth involontaire de la part de James. Une amie, une sœur, une femme ou une mère pour Rick Williams. Une personne qui l'aimait, qui tenait à lui. Et James avait demandé quoi ? Wolf commença à signer, avant de se rappeler que le tueur en série face à lui n'avait jamais appris le langage des signes. Il baissa donc les mains, et haussa la voix, toujours dérangé par l'absence de son lorsqu'il parlait – ne pas s'entendre était vraiment perturbant. « Je n'ai pas compris. Qui est Edna ? » Il n'obtient pas de réponse directe. Seulement une invitation à entrer dans la tête de James. Alors il y va, doucement, prudemment, inquiet de ce qu'il y trouvera. Il saute le fossé et tombe, en chute libre, à travers les images et les sentiments les plus profonds du jeune Brook. Il se perd un peu, dans des souvenirs où il n'a rien à faire, avant de finalement tomber devant un spectacle des plus macabres. Il est là, debout dans cette maison, à contempler la tête décapitée d'un clebard à grand-mère, et il reconnaît le gamin qui pleure, celui qui s'arrache les cheveux de douleur et qui supplie pour sa propre mort. Rick Williams. Wolf se tient là, invisible, impuissant, dans le couloir de cette maison, et à la main ridée, usée et découpée qui traîne sur la table, il comprend qu'Edna est une mère, l'une de celles qui ont abandonné leurs enfants, l'idée qu'ils puissent réussir, l'une de celles qui ont arrêté de se battre. « Le spectacle te plaît, j'espère … tu connais la musique, quoique non, plus maintenant. Payable d'avance, et ils sont deux et demi. » Du commerce. James avait fait de la mort son commerce, et Wolf y participait nonchalamment, comme si c'était la chose la plus normale au monde. Ça n'a aucun sens. Il pourrait partir dès maintenant et arrêter cette folie, mais le silence, le calme lui rappelle son handicap, lui rappelle la bagarre et l'annonce de la nouvelle, quelques jours plus tard, à l'hôpital. Pour autant, est-ce qu'il avait le droit d'ôter la vie d'autres gens – du moins, d'en donner l'ordre, de payer pour ça – malgré qu'ils soient coupables d'un acte criminel terrible sur sa propre personne ? N'était-ce pas pur égocentrisme, totale déconsidération pour le genre humain et sa capacité au pardon et à la repentance ? Si Rick, selon Wolf, méritait de mourir, est-ce qu'Edna devait forcément subir le même sort ? Une mère désespérée, probablement limitée et seule, mais qui n'avait rien fait de mal, si ce n'est, se révéler incapable d'éduquer son propre enfant. Comme s'il avait lu dans ses pensées, James ajouta « Si tu veux que cette chère Edna soit épargnée … ce sera plus cher. Beaucoup plus cher. Le roquet n'est pas négociable. » Qu'est-ce qu'il en avait à foutre, du bâtard ? Le chien n'était pas sa priorité, Wolf n'y avait même pas pensé. Il avait déjà peu de considération pour la vie humaine, alors celle des animaux … imaginez. Cependant, la mort d'Edna le peinait. Deux personnes étaient déjà mortes par sa demande. Une troisième le serait bientôt, et deux autres ensuite, si tout se passait bien. Une sombre histoire de revanche un peu sanglante. Fallait-il ajouter une vieille femme au foyer dont l'existence, aussi misérable soit-elle, n'avait aucun impact sur le bien-être de Wolf ? Pas sûr. « J'ai les moyens. Épargne-là, elle n'est pas responsable. Pas directement. » Il sortit l'enveloppe, déjà bien fournie, et y rajouta plusieurs billets, avant de la tendre à James. Il espérait secrètement que ce geste terminerait la conversation, ferait s'éloigner Brook au loin pour qu'il effectue son travail – mais il y avait peu d'espoir. James ne l'avait pas suffisamment torturé, pour partir de suite. Wolf se résigna, et s'assit sur le banc à côté, sourd aux bruits du monde. Sourd tout court.



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MessageSujet: Re: Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)   Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf) EmptyDim 18 Aoû - 13:27

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« J'ai les moyens. Épargne-là, elle n'est pas responsable. Pas directement. »

James l’observa ajouter les trois pauvres billets à la pile en haussant les sourcils. Alors… Plusieurs petits détails le faisaient tiquer dans rien que dans ce mouvement. De un, d’où Wolfy décidait du prix… ? De deux, dans quel monde ces trois petits billets revenaient à sauver la vielle femme qui horripilait déjà James. Quand James disait « plus cher » ce n’était pas trois franc six sous plus cher, plutot quelque chose comme le double. Voir le triple.
Dans le cas de Edna, l’importance futile de son existence, la lacheté dont elle faisait preuve, son visage buriné, son chien ridicule qu’elle portait comme si il s’était s’agit de la chose la plus précieuse du monde… C’était au moins un triple. James soupira complètement blasé. Il se leva et epousseta son costume hors de prix. Il détailla Wolfy et eu un sourire faussement charmant et particulièrement detestable.

« -Bon et bien ça sera les trois. Dans ce cas-là. »

James inspira doucement, c’était une bonne journée. Il sorti son téléphone commençant à composer le numéro de l’équipe qui s’occuperait de ça. Ses yeux tombèrent sur un Wolfy pas vraiment content. James éclata de rire, c’était beaucoup plus fort que lui. Il trouvait le jeune homme ridicule.

« -Oh tu croyais vraiment qu’en rajoutant trois billets, ça irait ? En plus d’être sourd, tu manques de jugeotte. Tu marches peut-être à la loi du Talion. Auquel cas tu me ferais probablement transpercer les tympans de tes victimes mais passons. Mais dans le vrai monde de la réalité véritable, on paye pour avoir ce qu’on veut et je te trouve insultant envers cette pauvre Edna. 300livres ? Et bien, on se demande bien pourquoi elle est alcoolique mon p’tit père. »

Il haussa les épaules en riant un peu.

« -Autant la tuer et la faire finir en beauté que de l’insulter comme ça, Wolfy. Bad, Bad wolfy… »

Il se détourna pendant que son téléphone composait le numéro. Il se demandait bien à quel moment Wolfy interviendrait pour allonger les billets. Il était possible qu’il ne le fasse pas, trop vexé par James mais le génie criminel en doutait très fortement. Une voix sèche répondit finalement.

« -Chef ? »

« -Arrêtez de m’appeler chef, mini Beatsy. C’est laid. »

« -excusez moi, monsieur. »

« -Non. » répondit James d’une voix flutée.

« Euh… Qu’est-ce que je peux faire pour vous… Monsieur ? »

« -Ah ! C’est mieux non… ? »

« -Sans doute, monsieur… »

« -Bien bien. Vous avez un nouvel assignement, vous préviendrez papa Beatsy, pas vrai ? »

« -Oui. Oui, bien entendu. »

« -Brave petit. Donc, vous allez vous rendre à Forest lane, chez Edna Williams. La mère, le chien et le fils. Amusez vous. »

« -Très bien. Faut-il mettre en scène? »

« -Non, nettoyez tout et amusez vous en silence. »

« -Très bien, ça sera fait d’ici ce soir. »

« -Oui, oui. Vous me raconterez hein. »

« -Ah…. Euh… »

« -Arrêtez de bafouiller, c’est très enervant, j’peux vous virer pour ça vous savez ? » demanda-t-il d’une voix concernée.

Mini beatsy déglutit au téléphone. Ils savaient tous ce que voulait dire « se faire virer » chez James Brook. Il faisait régulièrement partie des équipes chargées de se débarasser de ce qui avait donné leur démission ou avait été viré sans ménagement. Un sniper en général venait l’abattre.

« -Bien, monsieur. »

« -Brave garçon. »

Il raccrocha sans plus de ménagement. Il regarda Wolfy d’un air amusé.

« -Et bien voilà, c’est réglé. Ce soir, tes oreilles saigneront un peu moins. Joie ! Bon, puisqu’on a finit, wolfy ! »

Il commença à s’éloigner, glissant les mains dans ses poches quand il reçut un message qui le fit sourire.

« UN CHIEN ? WTF ? Toi, tu t’emmerdes. XD

8. »


Alala, Kitty Kat. Il pouffa de rire en répondant tout simplement.

« Tu n’a pas idée :’(  Bad you. »

Il continua sa route sans vraiment se soucier de Wolf derrière lui. Ses gardes du corps planqués un peu partout autour de l’endroit étaient payés pour.

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Sourd? Comme c'est dommage... (Pv Wolf)

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